“Plus que deux mois et la Russie se retrouvera sans stockage de données”

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

La Russie est en passe d’être confrontée à une crise informatique. Le pays risque de se retrouver sans capacité de stockage de données maintenant que les fournisseurs de cloud occidentaux se retirent un à un.

Le gouvernement russe semblerait examiner diverses solutions pour résoudre un problème de stockage de données imminent. Ce problème est dû au fait que les opérateurs et fournisseurs de cloud occidentaux ont quitté le navire. Une solution pourrait ainsi par exemple être le leasing de l’ensemble du stockage de données disponible dans le pays. Et si cela ne semble pas encore assez radical, on envisage également de confisquer les ressources informatiques abandonnées par les entreprises qui se sont retirées du pays.

Ces propositions ont été abordées lors d’une réunion avec le ministère russe de la Transformation numérique à laquelle ont assisté des représentants de Sberbank, MTS, Oxygen, Rostelecom, Atom-Data, Croc et Yandex. C’est du moins ce qu’écrit le généralement bien informé Bleepingcomputer sur la base d’un article de l’entreprise médiatique russe Kommersant. Selon cet article, toutes les parties concernées estiment que le pays a encore environ deux mois avant que l’espace de stockage disponible soit plein : une affirmation que Data News n’est pas en mesure de vérifier.

Suite au boycott des fournisseurs de cloud occidentaux, un nombre croissant d’entreprises russes sont contraintes de stocker leurs données dans le pays. L’opérateur mobile russe MegaFon aurait ainsi déjà multiplié par cinq la capacité de stockage locale. MTS parle d’une multiplication par dix et VK (le clone russe de Facebook) a dû en une semaine se mettre à la recherche de 20 % d’espace de stockage supplémentaire. Les centres de données russes existants ne sont pas capables de faire face à ces besoins supplémentaires en données au niveau local. Toujours selon Kommersant, la pénurie de données s’accentue parce que les services publics russes ont maintenant aussi besoin de capacités supplémentaires pour des projets de “ville intelligente” (smart city) avec vidéosurveillance et reconnaissance faciale.

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