Plus de ‘présence policière logicielle’ en rue

© Belga
Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Les services de police se voient proposer une offre croissante de logiciels leur permettant de prévoir, voire d’éviter les délits.

Les services de police se voient proposer une offre croissante de logiciels leur permettant de prévoir, voire d’éviter les délits.

Du software pour aider les services de police à exécuter leur travail, ce n’est pas une nouveauté. C’est ainsi qu’en Belgique, deux générations de logiciels pour le fonctionnement policier opérationnel quotidien ont déjà vu le jour, de même que du software permettant de résoudre des méfaits, ainsi que des produits de base de données pour le stockage de grandes quantités de renseignements. Aujourd’hui, des entreprises comme IBM (SPSS), SAS et d’autres ciblent aussi des applications capables de ‘prévoir’ où les délits peuvent se manifester. Il s’agit ici plus spécialement de méfaits comme la vente de drogue, les cambriolages, la violence des gangs, la criminalité en rue, etc. Les agents disponibles peuvent ainsi être utilisés de manière plus efficiente, afin d’empêcher les méfaits ou d’étouffer les problèmes dans l’oeuf.

Ce software repose sur des modèles comportementaux de personnes dans des circonstances spécifiques, et ce sur base de données historiques. A cet égard, il constitue également un moyen de ‘capter’ l’expertise des agents expérimentés et éventuellement de la confronter à la réalité. D’autre part, ce genre de système peut permettre de développer de nouveaux modèles. Les premiers utilisateurs insistent cependant sur le fait que ce type de logiciel – souvent dans le cadre de projets dans des villes assez grandes aux Etats-Unis en collaboration avec le département de recherche du ministère américain de la Justice (un centre de recherche de la Justice, pourquoi personne en Belgique n’y a-t-il pensé avant?) – doit absolument être alimenté (en permanence) des données nécessaires. Il faut aussi prévoir des personnes suffisamment expertes pour traduire correctement les résultats du software en une approche opérationnelle sensée et effective. Il est clair en tout cas que les services d’ordre deviendront à l’avenir toujours plus une question de ‘police logicielle’.

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