Plus de 80 % des téléphones wallons sur IP

Il y a environ un an, Thierry Bertrand, directeur du département DTIC et en quelque sorte “CIO” de la Région, faisait le point sur la “reprise en main” par l’administration de son informatique dans l’ère post-GIEI.

L’informatique publique en Région wallonne traîne depuis plusieurs années une image peu flatteuse: lenteur des projets, infrastructures vieillissantes, marchés cadenassés, etc. Il y a environ un an, Thierry Bertrand, directeur du département DTIC et en quelque sorte “CIO” de la Région, faisait le point sur la “reprise en main” par l’administration de son informatique dans l’ère post-GIEI. Le défi était alors d’opérer une ouverture parmi les fournisseurs tout en garantissant la maintenance et l’évolution d’un parc applicatif très divers. Un “héritage lourd”, pour reprendre les termes de Thierry Bertrand, qui annonçait alors toute une série de chantiers. Petit passage en revue.

La couverture en VoIP de l’infrastructure gérée par DTIC (SPW + cabinets + structures satellites) dépasse à présent 80 % selon Thierry Bertrand, contre 25 % il y a un an.

“Notre objectif n’a jamais été d’assurer une couverture Wi-Fi totale des bâtiments, compte tenu notamment du principe de précaution quant à la nocivité éventuelle des ondes. Nous avons équipé une cinquantaine de salles de réunion.” D’après une source bien informée, la complexité pour se connecter dans certaines salles de réunion en découragerait toutefois plus d’un.

Le marché public concernant des tablettes sera lancé “à brève échéance”. Ce sera sur Android. “Notre priorité a été de mettre en place une infrastructure de services sécurisée et collaborative [sur Microsoft Exchange, NDLR] avant de déployer des terminaux.”

Le DTIC participe à ce projet stratégique, sur fond de régionalisation, mais n’en a pas les clés. “Le choix politique a été fait de confier le pilotage technique à l’Etnic [le département IT de la Fédération Wallonie-Bruxelles, NDLR].” Le pilotage organisationnel se fait en consortium et est chapeauté par l’eWBS, le nouveau nom d’Easi-Wal, aux compétences étendues à la Fédération.

Le DTIC affiche un “fichier fournisseurs” avec une trentaine de références, où l’on trouve des noms connus comme Sogeti, NSI, Bull, CSC, Trasys, NRB, Econocom, RealDolmen, mais aussi des noms moins connus comme Cediti, Lusis, Wavenet, etc. Gage d’une réelle ouverture? “Les marchés publics imposent automatiquement une certaine taille critique du côté des fournisseurs. Les petits s’unissent souvent en consortium avec des grands.”

A ceux qui reprochent toujours à l’IT wallonne un manque de souffle et de vision, Thierry Bertrand rétorque: “Nous avons surtout avancé sur des projets ‘métiers’ peu spectaculaires mais importants pour les administrations.”

Les effectifs de DTIC sont restés stables avec environ 65 personnes.

(Olivier Fabes)

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