Peu de risques d’exclusion numérique chez les seniors

Pour les seniors, les inégalités d’accès aux TIC et à Internet ne conduisent pas nécessairement à des discriminations ou à l’exclusion, contrairement à ce qui se passe pour les jeunes générations.

Pour les seniors, les inégalités d’accès aux TIC et à Internet ne conduisent pas nécessairement à des discriminations ou à l’exclusion, contrairement à ce qui se passe pour les jeunes générations.

De nombreux seniors peuvent vivre heureux et bien intégrés sans Internet. Dans les politiques en faveur de l’inclusion numérique en faveur des seniors, il s’agirait donc, selon Gérard Valenduc, co-directeur de l’ASBL Fondation Travail-Université, de mettre davantage l’accent sur les opportunités que représente le Net pour ceux qui y sont intéressés, que sur les risques d’exclusion que pourraient courir les ‘non branchés’.

Et de travailler en fonction des contextes propres à ce groupe social. Gérard Valenduc : “Dans les actions d’inclusion numérique destinées aux seniors, il s’agit d’éviter de les confronter aux réalités de la vieillesse : problèmes de mémoire, baisse de la vue, de l’audition,…. Les équipements et interfaces logicielles ne sont pas conçus pour des utilisateurs de tous les âges. Ils ne sont pas facilement adaptables à des déficiences visuelles, auditives ou sensori-motrices, fussent-elles lègères – et que dire encore du handicap. Le concept de ‘design for all’ mis au point dans les pays nordiques n’est pas encore très populaire chez les jeunes ingénieurs ou informaticiens, à supposer qu’il leur soit enseigné.”

Les TIC doivent aussi être pensées comme un outil au service de l’autonomie et de la qualité de la vie des seniors : “La Commission européenne soutient de nombreux projets de développement technologique dans le cadre du programme “Bien vieillir dans la société de l’information”. Ils débouchent sur une panoplie d’outils et d’applications TIC dont le but est de faciliter l’autonomie des personnes âgées et/ ou handicapées, en matière de santé, de mobilité, de sécurité, de télé- vigilance, de soins à distance, d’accès à l’information et à la culture, etc. Ces outils sont souvent de véritables prouesses technologiques, mais ils ne correspondent pas à la hiérarchie des priorités des personnes âgées et sont donc peu utilisés ou sous-exploités. Il y a une difficulté d’adaptation du potentiel d’innovation technologique aux besoins réels des seniors. Par ailleurs, ces outils sont souvent très chers et leur utilisation n’est pas intégrée dans les systèmes de remboursement de soins.”

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