Payer à l’école au moyen d’un scan de la paume de la main interpelle sur le plan du respect de la vie privée

. © Getty Images
Pieterjan Van Leemputten

Une école secondaire gantoise va bientôt permettre aux élèves de payer à l’aide d’un scan de la paume de la main. Une solution pratique, même si l’Autorité de protection des données avertit que cela ne peut se faire comme si de rien n’était.

L’institut Sint-Bavohumaniora à Gand a défrayé la chronique la semaine dernière avec une nouveauté technologique: bientôt, les élèves ne paieront plus en espèces, avec une carte ou un badge en son sein. Un scan de la paume de la main confirmera le paiement, en combinaison avec un compte sur lequel les parents pourront virer de l’argent.

La directrice Hilde Allaert a expliqué dans l’émission flamande De Wereld Vandaag (Radio 1) que cette mesure avait surtout pour but de faciliter les paiements. Les élèves ne pourront en effet plus égarer leur badge. De plus, l’école prévoit un accord de confidentialité conforme au GDPR européen, ainsi qu’une concertation avec les parents.

Mais une approbation par les parents n’est pas la seule exigence, a appris Data News auprès de l’Autorité de protection des données (l’ex-Commission vie privée). C’est ainsi que les données biométriques ne peuvent traitées que dans un nombre de cas limité.

Il faut aussi une autorisation explicite, mais comme il existe une relation d’autorité entre l’élève et l’école, l’Autorité de protection des données indique qu’une telle autorisation risque de ne pas être totalement libre.

En même temps, l’autorité signale qu’il doit y avoir des alternatives pour les élèves qui ne souhaitent pas faire scanner la paume de leur main et qu’il s’agit de déterminer si le traitement des données biométriques est nécessaire et proportionné. Enfin, il faut également une évaluation des effets de sécurisation des données, en ce compris une estimation du besoin et de la proportion.

Par souci de clarté, l’Autorité de protection des données ne se prononce pas encore pour ou contre l’approche de l’école, mais elle va prendre contact avec cette dernière, afin d’obtenir un complément d’informations à propos du traitement des données personnelles des élèves.

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