Pas encore d’effet corona belge palpable sur le trafic de données

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Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

A présent que de plus en plus de gens travaillent à domicile en raison du coronavirus, le trafic de données augmente dans de nombreuses régions. Ce genre d’effet n’est pas encore tangible en Belgique, selon un sondage effectué par Data News.

Les mesures prises à propos de la corona-épidémie pèsent sur le secteur technologique, où au niveau mondial, de grands et moins grands salons et conférences sont supprimés. De nombreuses conférences sont remplacées par des variantes virtuelles sur base de diffusions vidéo. Beaucoup d’entreprises ont entre-temps aussi réduit le nombre de voyages d’affaires et remplacent des rencontres (internationales) par des variantes intégrant la visioconférence. D’autres employeurs autorisent le télétravail, ce qui exerce un effet favorable sur le cours des actions d’acteurs technologiques tels Slack (outil collaboratif) et Zoom (logiciel de visioconférence).

La vidéo toute la journée?

Cela signifie aussi que davantage de données sont échangées sur les réseaux data. Cisco par exemple enregistre une hausse d’un facteur 22 du trafic réseautique sur certains trajets reliant des utilisateurs Webex basés en Chine à leur poste de travail à domicile. Aux Etats-Unis également, des opérateurs télécoms en vue observent une croissance des données à traiter: surtout si des enfants sont également tenus de rester à domicile et utilisent activement toute la journée durant des applis populaires, intensives en données telles Netflix et YouTube. C’est ainsi que tant les réseaux d’entreprise que les connexions résidentielles sont mises tout spécialement sous pression.

Impact limité en Belgique

Dans notre pays, on n’en est pas encore là, comme le démontre un sondage réalisé par Data News. “Provisoirement, l’augmentation du trafic de données reste limitée. La semaine dernière, nous avons certes enregistré une hausse de quelques deux pour cent du trafic sur le réseau mobile, mais sur le réseau fixe, il n’y a pas grand-chose à signaler, même pas si l’on considère les catégories de trafic spécifiques”, déclare Isabelle Geeraerts de Telenet. “Pour l’instant, les réunions et le mailing Skype – le ‘trafic typique du télétravail’ – n’occupent pas tellement de bande passante, mais nous continuons à coup sûr de suivre l’évolution”, ajoute encore la porte-parole de Telenet.

Proximus n’enregistre pas de hausse substantielle non plus et ce, ni en trafic téléphonique ni en utilisation d’internet. “Au niveau de Skype for Business, que nous vendons à nos clients professionnels, on ne voit pas non plus d’évolution significative dans le trafic pour l’instant”, affirme Fabrice Gansbeke. L’acteur télécom B2B Destiny, pour sa part, signale que les vacances de carnaval ont pu donner une image tronquée du trafic.

Le trafic en hausse constante

Sur le réseau Belnet, il est cependant question d’une augmentation, mais sans qu’il y ait une relation avec le coronavirus. “Le trafic des dernières semaines et mois est supérieur à celui durant la même période de 2019, mais il suit plus ou moins la même courbe. Nous ne voyons donc aucune raison de lier cette hausse au coronavirus. Il s’agit en effet plutôt d’une progression normale qui se poursuit d’année en année”, précise Davina Luyten. “Pour notre plate-forme BNIX, il en va de même. Le trafic croît, comme c’est continuellement le cas, mais on n’enregistre pas de pics susceptibles d’être mis en relation avec le coronavirus”, conclut la responsable du marketing et de la communication chez Belnet.

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