Oracle prise à partie par des chercheurs en informatique

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Pieterjan Van Leemputten

32 chercheurs en informatique se mêlent au procès opposant Google et Oracle. Selon eux, les API ne relèvent pas du droit d’auteur.

32 chercheurs en informatique se mêlent au procès opposant Google et Oracle. Selon eux, les API ne relèvent pas du droit d’auteur.

Oracle et Google s’affrontent depuis pas mal de temps déjà dans le cadre d’un procès portant sur l’utilisation des API Java. Google exploite celles-ci dans Android et estime qu’elles ne relèvent pas du droit d’auteur. Oracle, qui a racheté le développeur Java Sun Microsystems en 2010, est d’un avis contraire et exige par conséquent un milliard de dollars de Google pour diverses infractions.

Fin mai 2012, un juge a donné raison à Google, mais Oracle a fait appel de cette décision. Voici à présent que 32 scientifiques se mêlent à l’affaire durant cette phase d’appel, conjointement avec l’Electronic Frontier Foundation. Tim Paterson, l’auteur de MS-Dos, et Larry Roberts, le développeur d’Arpanet, notamment en font partie.

Concrètement, les scientifiques affirment que les API ne relèvent pas du droit d’auteur, parce qu’il s’agit de spécifications. De plus, la liberté de réutiliser des API existantes, c’est, selon eux, la clé de l’innovation.

“La liberté de mettre de nouveau en oeuvre des API existantes et de les étendre, c’est la clé de la concurrence et du progrès dans le domaine informatique et ce, tant en hardware qu’en software”, peut-on lire dans le courrier rédigé par ces chercheurs.

Et d’établir une comparaison avec BIOS d’IBM, dont Compaq notamment a réutilisé les spécifications et le concept. Ce faisant, le code source n’a littéralement pas été copié, mais les mêmes fonctionnalités y ont bien été incorporées, ce qui a ouvert la porte à des PC plus économiques de différentes marques.

Un autre argument visant à ne pas réserver exclusivement les API Java à Oracle et aux titulaires d’une licence, c’est le fait de pouvoir maintenir en vie d’anciens systèmes et logiciels. Et ce longtemps après que leur développeur original ait stoppé ses activités ou soit tombé en faillite.

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