Nvidia va porter des jeux rapides sur des PC et Mac lents
S’il n’en tient qu’à Nvidia, un ordinateur rapide ne sera plus nécessaire pour faire tourner les jeux les plus rapides. Le fabricant de puces a en effet annoncé GeForce Now lors du salon CES organisé à Las Vegas. Via ce service, les jeux pourront être diffusés vers des PC et Mac n’ayant pas les spécifications voulues pour les faire tourner.
Le service, qui a demandé cinq années de travail, sera disponible en ligne en mars. Les jeux tourneront alors sur un serveur de Nvidia, ce qui permettra de jouer à distance avec un ordinateur équipé d’un matériel moins rapide. Les utilisateurs Mac pourront aussi profiter des jeux pour lesquels seule une version pour Windows est disponible.
GeForce Now collaborera avec les magasins de jeux en ligne Steam, Battle.net et Origin notamment. Le service supportera également des jeux gratuits. Le CEO Jen-Hsun Huang parle de 25 dollars pour 20 heures de jeu.
Cannibalisation
Avec GeForce Now, Nvidia se mord cependant la queue. L’entreprise tire en effet une grande partie de son chiffre d’affaires des ventes de cartes vidéo. Or ce sont précisément ces cartes qui déterminent souvent si on peut faire tourner un jeu haut de gamme ou pas et avec quelle qualité d’image.
Par ailleurs, Nvidia a probablement aussi conscience que la diffusion des jeux est irrémédiable. Cela s’est passé en 2009 déjà, lorsqu’OnLive annonça son service de diffusion de jeux. L’entreprise proposa ainsi des jeux à louer. HTC, mais aussi Belgacom (aujourd’hui Proximus) entre autres avaient investi dans ce service.
Même si OnLive fut généralement bien accueillie, l’entreprise dut néanmoins licencier subitement tout son personnel en 2012 et fut mise en liquidation, pour mieux renaître ensuite de ses cendres avec les mêmes personnes et sous la même appellation. Mais en avril 2015, le service jeta définitivement l’éponge, et des parties de l’entreprise furent revendues à Sony.
Reste cette fois à savoir si GeForce Now pourra vraiment remplacer une expérience PC. S’il n’y a pas grand-chose à redire quant au savoir-faire de l’entreprise sur le plan graphique, c’est la latence qui fera la différence, comme c’est souvent le cas pour les services de diffusion (streaming). Cela signifie que tant le centre de données où Nvidia placera ses jeux, que la connexion internet de l’utilisateur final devront offrir une faible vitesse réactive.
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