Nvidia ne peut plus expédier de puces AI en Chine

L'A100 de Nvidia, l'une des puces ciblées. © Nvidia
Pieterjan Van Leemputten

Les Etats-Unis interdisent à Nvidia d’exporter deux puces AI sophistiquées en Chine. AMD se voit elle aussi imposer des restrictions.

Il s’agit en l’occurrence des puces A100 et H100, destinées à l’apprentissage machine, que l’entreprise n’est plus autorisée à vendre à des firmes chinoises. Voilà ce qui a été signifié à Nvidia par les autorités américaines. AMD s’est vu elle aussi imposer de nouvelles conditions d’exportation de sa puce MI 250 vers la Chine. Quant à la puce MI 100, elle ne serait pas soumise aux nouvelle règles.

La raison principale de ce renforcement, c’est que les Etats-Unis ne veulent pas que la Chine puisse au moyen de la technologie américaine mettre en oeuvre des systèmes d’intelligence artificielle à des fins militaires. Pensez ici à l’identification d’images de satellites en vue de détecter rapidement des armes, véhicules ou bases.

L’interdiction arrive au moment où les tensions entre les Etats-Unis et la Chine s’amplifient à nouveau, entre autres à propos de Taiwan qui est encore et toujours considérée par la Chine comme une province rebelle, mais qui opère depuis des décennies déjà comme un état indépendant. Détail piquant: la plupart des puces informatiques, dont celles de Nvidia, sont produites à Taiwan.

Le cours de l’action Nvidia a chuté de 6,6 pour cent à la clôture de la bourse. Chez AMD, le recul s’est limité à 3,7 pour cent. A l’agence Reuters, l’entreprise déclare avoir vendu ce trimestre pour quelque 400 millions de dollars de puces concernées. Cela risque de changer, si les acheteurs n’optent pas pour des produits alternatifs de Nvidia.

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