Nvidia envisage la fin de la crypto-vogue

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Els Bellens

Nvidia ne s’attend pas à ce qu’il y ait encore beaucoup d’argent à gagner du côté des crypto-extracteurs. Voilà ce qu’annonce le producteur de cartes graphiques lors de l’annonce de ses résultats du deuxième trimestre.

“Dans le cadre de précédentes prévisions, nous nous attendions à ce que les rentrées provenant des produits utilisés spécifiquement dans l’extraction de crypto-monnaies diminueraient jusqu’à quelque 100 millions de dollars. En fin de compte, nous n’avons enregistré que 18 millions de dollars de revenus des crypto-produits, et nous pensons que leur part ne fera que se réduire à l’avenir jusqu’à devenir négligeable”, déclare la CFO de Nvidia, Colette Kress, lors de la présentation des résultats du deuxième trimestre de 2018 de son entreprise. Elle indique ainsi que Nvidia envisage plus ou moins la fin de la crypto-vogue.

Les cartes graphiques sont très populaires pour l’extraction des crypto-monnaies. Elles peuvent en effet être utilisées pour effectuer rapidement les calculs complexes nécessaires pour maintenir opérationnelle la chaîne de blocs de monnaies telles le Bitcoin ou l’Ether. A l’apogée de la vogue, lorsque le Bitcoin valait encore 20.000 dollars, les producteurs de ces cartes, dont Nvidia et AMD, ont fait de très bonnes affaires. A tel point qu’au début de cette année, il y eut même brièvement une carence de cartes graphiques.

Mais cette vogue semble entre-temps s’essouffler. La valeur du Bitcoin est aujourd’hui redescendue sous les 6.000 dollars, et l’extraction de cette monnaie, ainsi que d’autres similaires, ne semble à présent plus guère faire d’émules. Précédemment, AMD, le concurrent de Nvidia, avait aussi annoncé qu’il s’attendait à ce que l’impact des crypto-monnaies sur ses chiffres du troisième trimestre de 2018 tende vers zéro.

Les chiffres annoncés par Nvidia sont pour le reste assez positifs. L’entreprise révèle 3,12 milliards de dollars de rentrées, ce qui est un peu mieux que prévu. L’entreprise enregistre une croissance surtout sur les marchés traditionnels tels les jeux (1,8 milliard de revenus), mais aussi en provenance de son département de centres de données avec la percée de l’apprentissage profond (760 millions de dollars de revenus, en hausse de 83 pour cent par rapport à la même période de l’année dernière). Les puces pour le secteur automobile ont aussi le vent en poupe avec des rentrées de 161 millions de dollars, ce qui représente une croissance de 13 pour cent sur une base annuelle.

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