Musique en ligne: producteurs demandent le blocage des sites illégaux

Les producteurs belges de musique, de films et de jeux vidéo, représentés par la Belgian Entertainment Association (BEA), demandent dans un communiqué que les sites illégaux de téléchargement soient bloqués “le plus rapidement possible” par les fournisseurs belges d’accès à internet.

Les producteurs belges de musique, de films et de jeux vidéo, représentés par la Belgian Entertainment Association (BEA), demandent dans un communiqué que les sites illégaux de téléchargement soient bloqués “le plus rapidement possible” par les fournisseurs belges d’accès à internet.

Selon la BEA, les auteurs, les artistes mais aussi les consommateurs sont victimes de ces sites. Dans son édition de janvier 2009, Test-Achats passe au crible un certain nombre de sites musicaux qui proposent le téléchargement payant. L’association de consommateurs constate que “la limite entre le téléchargement légal et illégal est ténue”, précise la BEA.

Selon la Sabam, ces sites internationaux, dont certains sont hébergés en Russie, ne rémunèrent pas les auteurs. Même son de cloche du côté de la BEA, puisque ni les artistes ni leurs labels ne sont dédommagés pour les fichiers téléchargés. On retrouve pourtant sur ces sites de nombreux artistes belges, tels que Hooverphonic, Helmut Lotti, Deus, Soulwax, Jacques Brel, Malibu Stacy, Marc Moulin, Arid, Buscemi, Clouseau, Belle Perez, Vive la Fête, etc.

“Certains de ces sites proposent des enregistrements que nous n’avons jamais sortis officiellement, et je me demande où l’argent de ces sites russes va”, déclare Christian Pierre, manager du groupe Deus. “Quoi qu’il en soit, le revenu de ces ventes n’est pas payé aux artistes ou aux labels qui investissent dans les enregistrements de ces artistes”.

La BEA rappelle à ce sujet qu’elle a informé le gouvernement à deux reprises, en octobre 2007 et en mars dernier, du fait que certains sites étrangers n’étaient pas en conformité avec la législation belge. Selon l’association des artistes et producteurs belges, les consommateurs ne sont pas toujours fautifs lorsqu’ils téléchargent illégalement de la musique. Ainsi, dans le cas de sites payants, ils ne sont pas forcément au courant que la musique est proposée de manière illégale. En fréquentant ces sites, ils courent en outre le risque d’infecter leur ordinateur avec des virus et autres logiciels malveillants capables de collecter leurs données personnelles.

“Un site web qui offre de la musique ou des films illégalement devra tôt ou tard répondre de ses actes. Dans le meilleur des cas, le consommateur perd le crédit déjà payé”, souligne Olivier Maeterlinck, directeur général de la BEA.

Même si un morceau sur vingt est téléchargé légalement, le marché de la musique numérique est néanmoins croissant en Belgique. Ainsi, sur lessix premiers mois de l’année écoulée, près de 6 millions de chansons etd’albums ont été téléchargés légalement, soit une augmentation de 13% parrapport au premier semestre de 2007.

On compte aujourd’hui chez nous une douzaine de magasins légaux demusique en ligne. Une liste de ces sites légaux est disponible à l’adressewww.pro-music.org.

Source: Belga

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