Microsoft va créer des lunettes intelligentes pour l’armée américaine
Dans les années à venir, Microsoft va produire un grand nombre de casques en réalité mixée, qui pourront être utilisés pour des formations militaires et sur les lieux de combat. L’entreprise technologique a empoché dans ce but un contrat de 480 millions de dollars.
L’objectif de l’armée américaine est “de mettre en oeuvre un instrument que les soldats pourront exploiter à des fins d’entraînement et de combat”, ce qui devrait se traduire par “davantage de pertes infligées à l’ennemi, plus de mobilité et une meilleure compréhension de la situation sur le terrain”. Voilà ce qu’on peut lire dans l’adjudication de l’Integrated Visual Augmentation System, comme le projet s’appelle. Le casque devra aussi être équipé d’un équipement pour la vision nocturne et d’une caméra thermique. En outre, un système AI devra pouvoir effectuer des marquages, afin de distinguer les unités amies, ennemies et les civils.
Bloomberg signale que Microsoft a empoché le contrat face à Magic Leap et 23 autres entreprises en course pour ce projet. La valeur du contrat est d’un peu moins de 480 millions de dollars, soit 421 millions d’euros après conversion.
L’on s’attend à ce que Microsoft développe un appareil basé sur l’HoloLens, à savoir son casque à réalité mixée qui tourne sur Windows 10. Dans les deux années à venir, l’entreprise devrait en fournir 2.500 exemplaires. Ce nombre pourrit ensuite atteindre les 100.000 pièces. L’armée américaine deviendrait ainsi le plus important client HoloLens de Microsoft. Cet été, l’armée israélienne a également acheté des casques HoloLens.
Les contrats conclus entre de grandes entreprises technologiques et l’armée américaine ne passent pas inaperçus. C’est ainsi que cette année, Google a décidé de ne pas renouveler un contrat controversé avec le Pentagone, après une vague de protestions à la fois au sein et à l’extérieur de l’entreprise. Et le mois dernier, Brad Smith, le vice-président de Microsoft, annonçait que son entreprise continuera de fournir du software à l’entreprise américaine: “L’intelligence artificielle, la réalité augmentée et d’autres technologies génèrent de nouvelles et très importantes questions, par exemple sur les armes autonomes. Lorsque nous avons abordé ces questions avec les autorités, il était manifeste que personne ne voulait entendre parler d’un monde, où ce seraient des machines qui feraient la guerre”, affirmait-il. “Mais nous ne pouvons pas attendre que ces nouveaux développements soient abordés de manière sensée, si les responsables du secteur technologique, qui sont les mieux au courant dans le domaine, sont laissés de côté.”
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici