Microsoft et Intel monopolisent le nouveau lecteur blu-ray 4K

Microsoft Chief Executive Officer (CEO) Satya Narayana Nadella. © REUTERS
Brecht Somers Stagiaire Data News.

Lors du lancement des premiers lecteurs blu-ray 4K pour PC, Microsoft et Intel imposent des exigences incroyablement élevées en matière de matériel et de logiciel. C’est ainsi que les consommateurs devront disposer au minimum du tout dernier processeur Intel et de Windows 10.

Pour ceux/celles qui veulent acquérir un lecteur blu-ray 4K, les options seront limitées dès le départ: il s’agira soit de l’un des lecteurs Sony vendus actuellement 270 euros au moins, soit de la Xbox One S de Microsoft offrant encore nettement plus de fonctions qu’un lecteur blu-ray 4K standard et coûtant pourtant plus ou moins le même prix.

Il n’étonnera donc personne que Microsoft prenne fermement les devants dans la diffusion de la norme blu-ray 4K. Tellement même que le fabricant japonais Pioneer s’est vu imposer Windows 10 pour la reproduction vidéo blu-ray 4K, comme il apparaît lors du lancement des nouveaux lecteurs pour PC.

A propos des exigences matérielles de reproduction du format vidéo, il y a matière à débat. Pourtant, le consensus dominant serait que le dernier Kaby Lake d’Intel ne soit à coup sûr pas le seul processeur à être suffisamment puissant pour reproduire la vidéo 4K. Il s’agit ici plutôt d’un type de décodage réservé à ce processeur et à lui uniquement. Et c’est sans parler du DRM physique.

Anti-copie

Le DRM (Digital Rights Management) est une technique de sécurisation ayant comme fonction principale d’éviter que les médias numériques tels les films, la musique et les jeux puissent être copiés. C’était là (et ce l’est parfois encore) l’outil préféré des studios de cinéma et des labels discographiques pour contrer le piratage. A l’inverse, il y a un groupe de consommateurs qui estiment qu’il leur appartient de décider librement de la façon dont ils veulent profiter de leur achat – sous la forme d’un élément physique ou de son équivalent numérique.

Alors que le DRM normal se compose généralement d’un code qui peut être déchiffré, Microsoft et Intel vont à présent un pas plus loin en incorporant ce déchiffrement dans le hardware même, sans guère se soucier des utilisateurs qui ne disposent pas du matériel exigé et qui sont donc mis sur la touche.

Difficile aussi pour Netflix

Microsoft et Intel n’en sont du reste pas à leur coup d’essai. Lorsque fin 2016, Netflix a rendu disponible la diffusion 4K pour les PC Windows, les abonnés ont dû utiliser le navigateur Edge de Microsoft en combinaison avec – de nouveau – le processeur Intel susmentionné et Windows 10. A ces exigences vint s’ajouter encore un abonnement au service de diffusion (12 euros par mois), une connexion internet rapide et l’écran 4K qui fut le premier achat pour la plupart des utilisateurs.

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