McAfee veut refaire une entrée à la bourse
Le spécialiste de la sécurité McAfee entend redevenir une entreprise cotée en bourse. La firme avait disparu du marché des actions après son rachat par Intel en 2010.
McAfee fut déjà cotée au New York Stock Exchange de 1999 à 2010, date à laquelle elle fut rachetée pour 7,7 milliards de dollars par Intel et rebaptisée en Intel Security, afin d’éviter toute confusion avec John McAfee, l’excentrique fondateur de l’entreprise qui défrayait de temps à autre négativement la chronique, mais qui n’est plus impliqué chez McAfee depuis 1994 déjà.
L’union avec Intel ne se déroula pas sans anicroche, puisqu’en 2016, Intel revendit 51 pour cent de l’entreprise à TPG pour 3,1 milliards de dollars. Ensuite, Thoma Bravo devint actionnaire minoritaire et en 2017, l’entreprise reprit son indépendance sous son appellation originale McAfee.
Selon des documents que McAfee a remis pour sa demande d’entrée à la bourse, elle vise pour l’instant 100 millions de dollars d’actions. La plupart des médias financiers estiment cependant que ce n’est pas là le chiffre définitif et qu’on devrait probablement être plus proche d’1 à 2 milliards de dollars.
Une entrée à la bourse signifie aussi rendre public les informations financières. On apprend ainsi que McAfee a enregistré en 2019 un chiffre d’affaires net de 2,635 milliards de dollars, ainsi qu’1,4 milliard de dollars au cours des 26 semaines se clôturant le 27 juin de cette année. L’année passée, l’entreprise a essuyé une perte nette de 263 millions de dollars et réalisé un bénéfice de 31 millions de dollars au cours des 26 premières semaines de 2020.
McAfee affirme disposer d’une marque à la fois forte et bien connue. L’entreprise entend conclure davantage de partenariats avec des fournisseurs de services gérés, et étoffer sa gamme ‘cloud’.
En même temps, elle doit aussi informer les futurs actionnaires sur les risques. Elle prévient ainsi que le marché du PC est en recul et que la percée des applications mobiles et basées sur le nuage fait qu’il est plus ardu de desservir la clientèle partout. Elle craint en outre que les grandes plates-formes ‘cloud’ s’équipent elles-mêmes de solutions de sécurité, même si aujourd’hui, tel n’est pas encore le cas chez la plupart.
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