Logica Belgium décroche d’importants contrats chez Electrabel et auprès de l’UE

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Au premier trimestre de 2009, Logica Belgium a réussi à empocher des contrats juteux chez Electrabel et auprès de l’Union européenne. Même si le fournisseur de services est durement touché par l’interruption du programme d’investissements ICT à la KBC, voilà qui devrait provisoirement éviter de nouveaux licenciements.

Au premier trimestre de 2009, Logica Belgium a réussi à empocher des contrats juteux chez Electrabel et auprès de l’Union européenne. Même si le fournisseur de services est durement touché par l’interruption du programme d’investissements ICT à la KBC, voilà qui devrait provisoirement éviter de nouveaux licenciements.

Dans notre pays, Logica est surtout active dans le secteur financier (30 pour cent!), auprès des instances européennes et des entreprises d’utilité publique. Le fait que KBC ait supprimé en décembre un programme d’investissements ICT de 600 millions d’euros, a dès lors été lourdement ressenti à Woluwe.

“L’an dernier, KBC était notre principal client, déclare en soupirant Steven Van Hoorebeke, CEO de Logica Belgium. Si nous avons quand même réussi à croître légèrement au premier trimestre de 2009, c’est en grande partie dû au fait que les autres secteurs où nous sommes actifs, ont continué à investir. Je pense à quelques firmes pharmaceutiques, mais aussi à la Commission européenne, qui est un bon client.”

Ces derniers mois, Logica est parvenue à décrocher deux contrats importants, qui aident à compenser les pertes essuyées dans le secteur financier. “Nous allons supporter Electrabel dans un vaste ‘business transformation project’, alors que nous avons signé avec l’Union européenne un contrat-cadre de quatre ans portant sur le contrôle de qualité du programme Taxud “, déclare-t-on chez Logica.

Fin février, Logica a publié ses résultats annuels caractérisés par une croissance du chiffre d’affaires de 5 pour cent à 3,59 milliards de livres, mais aussi par un recul du bénéfice net de pas moins de 77 pour cent à 38,9 millions de livres.

En Belgique, le chiffre d’affaires est passé de 64,9 millions d’euros en 2007 à 68,6 millions l’an dernier. “Notre bénéfice net a également augmenté”, insiste Van Hoorebeke. “Nous n’avons pas de montant précis à citer, mais notre pourcentage bénéficiaire oscille à présent aux environs de la moyenne du groupe. En soi, c’est là une belle performance, quand on sait que Logica Belgium était encore en perte, il y a quelques années.”

Depuis le début de la crise financière, une vingtaine de collaborateurs ont dû quitter la filiale belge, mais il n’est provisoirement pas question d’une nouvelle phase de licenciements. “Nous devons réduire nos coûts de dix pour cent”, ajoute encore le CEO. “Mais nous économisons aussi d’autres manières. C’est ainsi que nous avons supprimé notre réception, nous réduisons nos business trips et lunchs d’affaires et nous recherchons activement des possibilités synergétiques avec les Pays-Bas.”

Le développement de logiciels sur mesure est l’activité principale de l’entreprise, mais l’externalisation et le ‘nearshoring’ y gagnent nettement en importance. “L’externalisation représente déjà plus d’un quart du chiffre d’affaires belge et nous voulons atteindre les 35 pour cent au niveau du groupe”, explique Van Hoorebeke. “Il n’y a guère, l’externalisation était absolument non négociable pour les syndicats, mais aujourd’hui, cela change. C’est en fini de ce tabou.”

Alors que Van Hoorebeke prévoyait récemment encore une énorme vague de consolidations dans le secteur des services et indiquait vouloir d’ici 2010 faire partie du top cinq des entreprises de services en Belgique, ses ambitions ont été entre-temps revues quelque peu à la baisse.

“Actuellement, la plupart des entreprises veulent garder leur cash-flow sous contrôle “, conclut le directeur. “Aussi longtemps que dure la crise, il n’y aura plus guère de rachats. Chez nous aussi, les rachats sont mis en attente. Et atteindre en 2010 un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros par une croissance organique uniquement, c’est impossible.”

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire