Les premiers certificats placés sur une chaîne de blocs

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Pieter Van Nuffel Journalist DataNews

DNV GL a stocké tous ses certificats déjà alloués sur une chaîne de blocs (blockchain). Elle est ainsi la première instance de certification à accueillir cette technologie à bras ouverts et à permettre aux entreprises de rendre leurs certificats disponibles de manière transparente.

Si des pouvoirs publics, fournisseurs ou clients veulent savoir si une entreprise répond à certaines normes, il leur suffit de solliciter un certificat. Actuellement, un troisième acteur indépendant se manifeste toutefois encore, à savoir les instances de certification. Celles-ci contrôlent si les entreprises satisfont aux exigences et attribuent les certificats.

La percée de la technologie de la chaîne de blocs risque de rendre ces instances superflues. Il est par conséquent étonnant que DNV GL ait à présent elle-même placé sur une chaîne de blocs les 90.000 certificats qu’elle a déjà attribués.

DNV GL est une instance internationale disposant d’un bureau à Barendrecht (Pays-Bas), qui émet des certificats dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et de la sécurité alimentaire. Ces certificats disposent à présent d’un label numérique et sont traçables. Leurs originaux ne sont pas stockés de manière centralisée, mais dans un réseau d’ordinateurs. Cette combinaison permet de détecter la fraude. En outre, chaque certificat est doté d’un code QR. Tout propriétaire d’un scanner de codes QR sur son smartphone peut donc à tout moment vérifier si une entreprise dispose bien d’un certificat spécifique.

‘Possibilités illimitées’

Selon DNV GL, la chaîne de blocs ne remplacera pas le secteur de la certification, mais l’aidera à évoluer. “Il s’agit là du premier pas en direction d’un nouveau concept de certification numérique. Nous souhaitons utiliser la technologie de la chaîne de blocs pour proposer de nouveaux services et créer de la valeur ajoutée pour nos clients”, y déclare-t-on.

L’instance collabore dans ce but avec le Blockchain Lab de Deloitte. “C’est l’une des premiers applications ‘blockchain’ en dehors du secteur financier et un exemple des possibilités illimitées de cette technologie. Il ne faudra plus attendre longtemps avant qu’il soit question dans tous les secteurs importants de concepts, prototypes et investissements en la matière”, indique Martin Bryn, partner chez Deloitte.

Il est par conséquent possible que cette démarche constitue un précédent pour les certificats attribués dans d’autres secteurs, tels les institutions d’enseignement qui alloueront dans le futur des diplômes par l’entremise d’une chaîne de blocs, ou les notaires de demain qui enregistreront l’achat/la vente d’une habitation sur une chaîne de blocs.

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