Les Pays-Bas doutent encore un peu à propos d’une loi sur le hacking

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Quelques partis siégeant à la Chambre néerlandaise ont encore des objections à faire valoir à propos d’une loi permettant à la police et à la justice de pirater à l’avenir des appareils, afin d’enquêter sur des délits graves. C’est ainsi que le député Kees Verhoeven (D66) a hier mardi surtout souligné le fait que la police pourrait alors abuser de bugs logiciels encore méconnus par le fabricant pour pénétrer dans les appareils.

Selon Verhoeven, le problème, c’est que ces portes dérobées ne doivent pas toujours être directement signalées, afin qu’elles restent disponibles pendant toute la durée de l’enquête. Cela ne ferait que rendre l’internet moins sûr encore. Non seulement la police, mais aussi des cybercriminels et des services de renseignements étrangers pourraient en effet exploiter ces failles dans des ordinateurs et smartphones par exemple.

Le secrétaire d’Etat néerlandais Klaas Dijkhoff (Sécurité et Justice) s’oppose, lui, à ce genre de critique. Il indique que les bugs logiciels existent tout simplement déjà, que la police en abuse ou non. Selon lui, il est en outre toujours préférable de signaler ces brèches le plus rapidement possible, afin qu’elles puissent être colmatées.

Voilà qui n’empêche pas les députées Sharon Gesthuizen (SP), Liesbeth van Tongeren (GroenLinks) et Lilian Helder (PVV) de se montrer critiques également. Les partis au pouvoir (VVD et CDA) se font eux moins de soucis et évoquent l’importance cruciale de cette loi (officiellement appelée ‘Computercriminaliteit III’), parce que la police et la justice disposent actuellement de trop peu de possibilités pour mener des enquêtes numériques. (ANP)

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