“Les ordinateurs nocifs pour le cerveau des jeunes”

Selon l’une des plus grandes scientifiques britanniques, la technologie de l’information nuit au développement du cerveau des jeunes. Voilà ce qu’on pouvait lire ce week-end dans le journal The Sunday Times.

Selon l’une des plus grandes scientifiques britanniques, la technologie de l’information nuit au développement du cerveau des jeunes. Voilà ce qu’on pouvait lire ce week-end dans le journal The Sunday Times.

Le fait que les jeunes passent énormément de temps devant l’écran de leur ordinateur cause depuis assez longtemps déjà du souci à pas mal de gens, mais généralement à cause des effets secondaires que cela a, comme le repli sur soi ou les conséquences de jeux violents tels Grand Theft Auto.

La baronne Greenfield, professeur émérite à l’université d’Oxford, présidente de la Royal Institution britannique et figure de proue dans la recherche de remèdes aux maladies de type Alzheimer et Parkinson, va plus loin. Dans son livre ‘ID: The quest for identity in the 21ste century’, elle lance une mise en garde contre le fait qu’en raison de cet asservissement à l’ordinateur, le cerveau des jeunes pourrait se développer autrement que dans le cas des générations précédentes. Pour être clair, autrement signifie ici “moins bien”.

“Le cerveau”, écrit-elle, “se caractérise par une grande flexibilité et un changement important en fonction du milieu, et notre comportement a des conséquences irrémédiables sur notre cerveau”. Selon elle, cela peut entraîner des effets négatifs, comme le remplacement des contacts réels par des expériences virtuelles, l’influence d’options de menu tout faits plutôt que le libre choix, ou encore la communication en utilisant des textes sans verbes et d’autres éléments indispensables à un raisonnement complexe.

En outre, la baronne fulmine contre les jeux qu’elle qualifie “de domination de la procédure sur le contenu”. Car “plus on consacre de temps au jeu, moins on en dispose pour l’apprentissage de faits spécifiques et pour la recherche d’un lien entre eux. Il existe donc une menace qu’une génération future ne soit plus capable de créer ces cadres conceptuels très personnels qui sont la base de notre enseignement et de notre identité individuelle.”

“Tout cela est dû au fait que l’utilisation massive de l’ordinateur engendre une plus grande quantité de dopamine, une substance qui, dans le cerveau, est entre autres responsable de toutes les formes d’asservissement en y provoquant une sensation de bien-être. Cela freine à son tour l’activité de certaines cellules cérébrales et réduit par conséquent la prise de conscience de la signification de nos actes”. La chercheuse britannique établit même un lien entre la façon dont les nouvelles technologies de l’information provoquent une perte d’identité et la manière dont sa spécialité, la maladie d’Alzheimer, détruit l’identité du patient.

Source: Belga

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