Les opérateurs alternatifs veulent la fin du cavalier seul de la part de Google et Skype

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

Avant la fin de cette année encore, l’ECTA, l’association européenne des opérateurs alternatifs, veut organiser un débat sur ce qu’on appelle la ‘neutralité du net’.

Avant la fin de cette année encore, l’ECTA, l’association européenne des opérateurs alternatifs, veut organiser un débat sur ce qu’on appelle la ‘neutralité du net’.

Le fait que des acteurs américains en vue, tels Google et Ebay-Skype, soient autorisés à proposer gratuitement leurs services via le haut débit, représente en effet une épine dans le pied de l’ECTA.

“C’est une priorité pour nous. Nous devons en débattre. Avant la fin de cette année encore.” Voilà ce qu’a déclaré Hubertus von Roenne, président de l’ECTA, en marge de la présentation de l’ECTA-scorebord annuel. L’ECTA, l’European Competitive Telecommunications Association, organise une conférence ayant pour thème ‘High speed internet for all’.

Ce séminaire suit de quelques jours l’approbation en début de semaine de l’Agenda Numérique de la commissaire européenne Neelie Kroes par les ministres télécoms européens. L’appel lancé par l’ECTA à propos de la neutralité du net est étonnant car ce faisant, l’association adopte pour la première fois le même point de vue que les ‘opérateurs télécoms historiques dominants’. Belgacom elle aussi s’était précédemment exprimée contre ce qu’on appelle la ‘neutralité du net’.

Lors d’une récente réunion de l’EuroISPA, Neelie Kroes s’était targuée d’utiliser Skype pour communiquer avec sa fille aux Etats-Unis. Elle invitait du coup tous les opérateurs télécoms à investir à fond dans les nouveaux réseaux à fibre optique.

Selon l’Agenda Numérique de la Commission européenne, tous les citoyens européens doivent d’ici 2013 avoir la possibilité d’utiliser internet. A l’horizon 2020, tout le mode devrait pouvoir disposer de 30 Mbit/s, voire 100 Mbit/s pour la moitié de tous les ménages européens.

Rien n’a cependant filtré à propos du financement et qui y investira. L’ECTA appelle en tout cas à créer dans l’urgence l’environnement régulateur de manière concurrentielle. Les quelque 100 membres de l’ECTA sont quasiment tous en mode de survie. Il y a à peine du retour sur investissement”, a ajouté le président Hubertus von Roenne.

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