Les nuages s’amoncellent au-dessus du cloud Azure

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Ces derniers jours, la plate-forme et les services ‘cloud’ Azure de Microsoft ont connu quelques interruptions sensibles à l’échelle mondiale.

Ce lundi 18 août, et aussi le 15 août, Microsoft s’est vue contrainte de mentionner sur son site, où l’on peut prendre le pouls de la plate-forme ‘cloud’ Azure, “une interruption des Azure Services, dont les services ‘cloud’, les virtual machines websites, l’automation, le service bus, le backup, le service recovery, HDInsight, les services mobiles, StorSimple et d’autres services encore dans plusieurs régions”. Cette interruption est venue s’ajouter à une précédente qui s’était manifestée au Japon, alors qu’en août, tel fut aussi le cas de Visual Studio Online (un service sur Azure).

Pour le nouveau CEO de Microsoft, Satya Nadella, Azure représente pourtant une pierre angulaire de sa stratégie ‘Mobile first, Cloud first’, de sorte que ce genre d’interruptions dans la disponibilité de la plate-forme, dont les récentes péripéties ont été les pires depuis de le début de l’année dernière, lui cause de terribles migraines (voire une douche froide, que Nadella a du reste récemment prise dans le cadre de l’Ice Bucket Challenge, une action menée autour de la maladie de Charcot). Avec Azure, Microsoft concurrence non seulement Amazon, le numéro un du marché, Google, mais aussi son rival au niveau des entreprises Oracle (disposant de sa propre gamme de services ‘cloud’) et IBM.

Disponibilité garantie

Outre Microsoft, d’autres fournisseurs de services ‘cloud’ tels Amazon et Google ont aussi connu de sérieuses interruptions l’année dernière, ce qui a souvent causé de sérieux dommages aux entreprises qui dépendent d’une disponibilité permanente au web (comme les firmes d’e-commerce, les entreprises de services back office dans le nuage et de self-service pour leurs clients, etc.). Il en va de même pour les services de stockage dans le nuage par des sociétés comme Apple, Dropbox et d’autres. Pour ne pas parler des interruptions de services tels Facebook, Twitter, etc., qui constituent aujourd’hui souvent d’importants composants des services marketing et clientèle d’entreprises.

Concrètement, cela signifie que les clients de ce genre de services cloud, quelles que soient les véritables garanties au niveau de la sécurité professionnelle données par les fournisseurs des services, doivent eux-mêmes se charger d’un service absolument sûr. Cela peut éventuellement passer par un autre fournisseur de services ‘fall over’ (à condition que celui-ci utilise une autre infrastructure) ou par le fait de disposer d’une capacité de traitement interne suffisante. Tout cela représente cependant des coûts qui doivent être pris en compte quant à savoir si les services ‘cloud’ offrent suffisamment d’avantages, ce qui n’arrive pas souvent (l’on n’accorde pas non plus assez d’attention à assurer une véritable sécurité dans un environnement ‘multi-tenant’).

En plus des problèmes d’infrastructure chez le fournisseur de services cloud, les utilisateurs doivent aussi eux-mêmes faire face aux difficultés se manifestant dans le fonctionnement de l’internet même. Le genre de hic qui pourrait survenir à terme, comme le révèle un problème de mémoire d’un certain nombre de routeurs dans internet.

Tout cela fait que le portage des processus d’entreprise et de la capacité de traitement/stockage vers le nuage doit aller bien au-delà d’un simple ‘choix sur catalogue et de l’image de paiement avec carte de crédit’ qui vont souvent de pair avec les services cloud.

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