Les investissements de KPN en Belgique réduits à leur plus simple expression?

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

L’entreprise télécom néerlandaise KPN fera dimanche son entrée sur le marché français avec sa marque avantageuse Simyo. En Belgique, elle envisage par contre de mettre ses investissements au frigo.

L’entreprise télécom néerlandaise KPN fera dimanche son entrée sur le marché français avec sa marque avantageuse Simyo. En Belgique, elle envisage par contre de mettre ses investissements au frigo.

Le groupe KPN avait précédemment conclu un accord avec son homologue français Bouygues Telecom à propos de l’utilisation de son réseau, mais aucun détail sur le lancement des activités n’avait encore été communiqué.

Les Pays-Bas, l’Allemagne et la Belgique sont les marchés de base de KPN, où l’entreprise possède ses propres réseaux. Le groupe s’était déjà hasardé en Espagne avec sa marque Simyo.

Téléphoner avec Simyo en France coûtera 19 cents par minute, que ce soit vers un numéro mobile ou fixe. En 2009, KPN souhaite lancer d’autres initiatives nouvelles en France, entre autres par le biais d’accords de collaboration.

Point assez singulier: le journal néerlandais Het Financieele Dagblad indique que KPN va geler ses investissements en Belgique. Selon Ad Scheepbouwer, président du conseil d’administration de KPN, il est problématique d’encore vouloir consentir des investissements sur le marché télécom belge. “La libéralisation y fait faux bond”, argumente-t-il.

KPN est le numéro trois sur le marché belge, entre autres via son entreprise de téléphonie mobile Base. Jusqu’à présent, le groupe a investi 2 milliards d’euros sur le marché belge et avait des projets de nouveaux investissements, surtout pour les grandes marques Base (mobile) et KPN Belgique (fixe). Mais l’entreprise télécom est aujourd’hui “déçue par les perspectives du marché belge”, selon Het Financieele Dagblad.

Bart Vandesompele, porte-parole de Base, explique: “Scheepbouwer estime que les autorités belges ont suffisamment lambiné, tout particulièrement l’IBPT, en matière de concurrence. Des années durant, nous nous sommes montrés trop gentils.” Pour Vandesompele, KPN se demande s’il est encore sensé de consentir des efforts pour être le troisième acteur sur le marché télécom belge. “Si cela est rendu impossible en raison du piètre climat concurrentiel, nous ne voyons pas la nécessité d’encore investir. Le fait que Sympac n’opère à présent plus à partir de la Belgique est un autre mauvais signe.”

Vincent Van Quickenborne était présent lors du discours prononcé par le directeur de KPN. Il réagit en disant “qu’en tant que libéral, il éprouvait aussi des difficultés vis-à-vis de la faible concurrence sur le marché télécom belge.” Il espère rendre l’IBPT plus battant, à commencer par la composition de son nouveau conseil d’administration qui devra être installé dans les prochains mois.

Source: Belga/ANP

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