Les habitants guère intéressés par une alarme au tsunami

Après les graves inondations de septembre 2005, le bourgmestre de Machelen Jean-Pierre de Groef (SP.A) rêvait ouvertement d’une espèce d’alarme au tsunami pour prévenir la population en cas de menace de crues. Ce rêve est devenu plus ou moins réalité. Depuis le début de l’année, la commune de Machelen est en effet capable de diffuser rapidement et sûrement des informations à ses habitants et ce par téléphone, GSM, SMS ou e-mail.

Après les graves inondations de septembre 2005, le bourgmestre de Machelen Jean-Pierre de Groef (SP.A) rêvait ouvertement d’une espèce d’alarme au tsunami pour prévenir la population en cas de menace de crues. Ce rêve est devenu plus ou moins réalité. Depuis le début de l’année, la commune de Machelen est en effet capable de diffuser rapidement et sûrement des informations à ses habitants et ce par téléphone, GSM, SMS ou e-mail.

Les responsables de la commune peuvent sélectionner un groupe cible très précis avec l’application ASP de Klarion. Grâce à une technique de géocodage, ils peuvent alors élaborer des listes de destinataires, y compris les adresses et les numéros de téléphone. Une fois les messages envoyés, ils peuvent contrôler qui les a reçus en les visualisant sur la carte de la commune.

Voilà pour la théorie. Car la pratique nous apprend que le citoyen n’est pas prêt à donner comme cela son numéro de GSM ou son adresse e-mail. Jean-Pierre de Groef parle de 27 inscriptions depuis l’entrée en vigueur, début 2007. Lorsqu’on sait que Klarion demande quelque 10.000 EUR par an uniquement pour l’hébergement et la maintenance de Domino, la question se pose de savoir si le jeu en vaut la chandelle.

“Nous nous le demandons aussi, déclare de Groef. Notre contrat avec Klarion se termine en fin d’année. Nous ferons alors une évaluation. C’est simple: aussi longtemps que rien ne se passe, les gens ne s’inscrivent pas. Il suffira que nous renoncions au projet Domino pour que nos rues soient de nouveau sous eau…”

Dans une ultime tentative pour inciter les citoyens à vouloir une alarme locale au tsunami, Machelen va faire imprimer des brochures spéciales expliquant les avantages du système. “C’est un peu comme l’histoire de la poule et de l’oeuf, réagit Paul Allegaert, CEO de Klarion. Il faut faire quelque chose avec Domino avant de pouvoir enthousiasmer les gens. La commune doit trouver des applications qui puissent garantir l’amortissement de Domino. Je pense à l’annonce de travaux routiers ou de pannes électriques, voire d’événements sportifs ou culturels.”

Le risque de goulets d’étranglement – en théorie, le système pourrait avertir plus de 5.000 personnes en même temps -, Allegaert l’écarte: “Il n’y a même pas 100 habitants dans la zone inondable de Machelen. Alors que notre centre de données dispose de 150 lignes, par lesquelles 300 messages peuvent être transférés par minute.” Et le CEO d’ajouter qu’entre-temps, 70 communes françaises utilisent déjà Domino avec enthousiasme: “Je ne vois pas bien pourquoi ce ne serait pas possible en Belgique.”

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire