“Les fournisseurs de contenu web doivent contribuer aux frais des réseaux”

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Les YouTube et autres grands fournisseurs de contenu web devraient participer aux coûts des réseaux télécoms. Voilà ce qu’a déclaré le ministre français compétent, Eric Besson, à l’agence de presse Bloomberg.

Les YouTube et autres grands fournisseurs de contenu web devraient participer aux coûts des réseaux télécoms. Voilà ce qu’a déclaré le ministre français compétent, Eric Besson, à l’agence de presse Bloomberg.

Le gouvernement français entend créer un groupe de travail avec de entreprises internet, afin d’en arriver à ce que “les services qui occupent la majeure partie de nos réseaux contribuent également au déploiement et à la maintenance de ceux-ci”, selon Besson.

Cette prise de position est le résultat de plaintes des acteurs télécoms européens tels France Telecom, Telefonica et Telecom Italia, qui estiment que les grandes sociétés internet s’accaparent leurs réseaux de manière déloyale. “Ces entreprises sont installées à l’étranger, ne paient aucun impôt en France et occupent pourtant des positions dominantes sur le marché français”, ajoute encore Besson. “L’économie numérique se développe grâce aux investissements des opérateurs.”

Tout le débat porte en fait sur ce qu’on appelle la ‘neutralité du net’. La question est de savoir si les fournisseurs internet pourraient eux-mêmes choisir quels services, contenus et appareils ils autoriseraient ou non sur leurs réseaux. Aux Etats-Unis, la Federal Communications Commission fixe ces jours-ci des règles en la matière. Selon ces règles, les entreprises ne pourraient pas discriminer de manière injustifiée qui serait autorisé ou non sur leurs réseaux, mais pourraient par contre y prévoir une priorité moyennant paiement par exemple. Cela suscite actuellement du reste pas mal de critiques.

Précédemment déjà, un débat avait eu lieu en France à propos de savoir si ce pays devait instaurer une ‘taxe Google’ en prélevant un petit pourcentage sur le chiffre d’affaires de 800 millions d’euros que le moteur de recherche enregistre rien qu’en France. Ces rentrées seraient utilisées pour soutenir l’industrie de la musique notamment, qui souffre des téléchargements illégaux. Mais cette question est maintenue en attente jusqu’à nouvel ordre.

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