Les scientifiques qui recherchent la présence d’une vie extra-terrestre, pâtissent fortement du bitcoin et des autres monnaies virtuelles. Pour capter et analyser les signaux en provenance du cosmos, ils ont en effet besoin de puissantes puces IT. Or on n’en trouve plus car elles sont toutes achetées par des personnes qui veulent extraire de l’argent virtuel.
Voilà ce que ces scientifiques ont signalé à la BBC. ”Nous souhaitons utiliser les tout nouveaux GPU, et nous ne pouvons plus en trouver. Cette situation entrave notre recherche d’une vie extra-terrestre et nous empêche donc de pouvoir répondre à la question de savoir si nous sommes les seuls êtres humains dans l’univers. Ce problème est nouveau, puisqu’il n’est apparu que quand nous avons passé des commandes ces derniers mois”, déclare le chercheur Dan Werthimer, à l’initiative du projet SETI@home. SETI est l’abréviation de Search for Extra Terrestrial Intelligence (recherche d’une intelligence extra-terrestre).
Werthimer explique les raisons de la nécessité d’utiliser de puissants processeurs: ”Nous voulons passer en revue le plus de fréquences possible, parce que nous ne savons pas comment d’éventuels ‘extra-terrestres’ envoient leurs messages. Pour cela, il faut une très grande puissance de calcul.” En certains endroits, cent GPU interconnectés tournent simultanément.
Ces puissants GPU sont d’abord destinés aux joueurs, mais lorsqu’ils sont interconnectés, ils sont capables de traiter beaucoup de données successives. Tel est le cas pour la recherche scientifique, mais aussi pour l’extraction de crypto-monnaies telles le bitcoin. Dans ce dernier cas, il faut résoudre des formules mathématiques complexes. Cette solution porte le nom d’extraction en français ou de ‘mining’ en anglais. Quiconque trouve la solution, se voit récompenser en bitcoins. Mais comme le cours du bitcoin est particulièrement élevé actuellement (un bitcoin vaut quasiment 8.000 euros pour l’instant), beaucoup de personnes se reconvertissent en mineurs/extracteurs. (ANP)
