Les Etats-Unis placent aussi des producteurs chinois de caméras de surveillance et de logiciels de reconnaissance faciale sur leur liste noire

Du personnel d'Hikvision installe des caméras de surveillance à Bejing. © .

Les Etats-Unis placent plusieurs entreprises chinoises sur une liste noire, dont l’important producteur de caméras de surveillance Hikvision. Suite à cette mesure, ces firmes ne peuvent plus acheter de la technologie américaine, une situation comparable à celle qui a précédemment touché le groupe télécom Huawei suspecté de pratiques d’espionnage.

Le gouvernement du président Donald Trump se dit préoccupé par le rôle joué par des entreprises dans le cadre de la répression chinoise des Ouïghours, une minorité musulmane vivant dans la partie occidentale de la Chine.

C’est ainsi que de l’équipement de surveillance d’Hikvision serait utilisé dans des camps d’internement par exemple, dans lesquels 1 million d’Ouïghours, selon une estimation, seraient emprisonnés. Hikvision est le numéro un du marché dans le domaine de l’équipement de surveillance, dont font partie les caméras vendues dans le monde entier.

SenseTime et Megvii Technology, deux entreprises chinoises spécialisées dans l’apprentissage profond pour la reconnaissance faciale, ont également été ajoutées à la liste noire. Cela signifie qu’il leur est dorénavant interdit de collaborer avec des firmes américaines. Précédemment, Huawei avait été soumise à la même interdiction, ce qui fait que son tout nouveau smartphone doit se passer d’applis de Google.

Concertation commerciale

L’annonce de la liste noire a été faite par le ministère américain du commerce. Plus ou moins simultanément, le président Donald Trump a déclaré aux médias américains qu’il y aurait une concertation commerciale entre la Chine et les Etats-Unis ultérieurement cette semaine. A cette occasion, il s’est montré prudemment optimiste: “Nous pensons qu’il y a une chance d’arriver à quelque chose de substantiel.”

Et Trump d’ajouter qu’il espérait que la Chine trouverait une solution humaine aux protestations politiques à Hong Kong, car la situation là-bas pourrait nuire à la concertation. De plus, le président a insisté sur le fait qu’il ne se contenterait pas d’un accord commercial partiel.

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