‘Les entreprises sont aux prises avec le recyclage numérique de leur personnel’

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Pieter Van Nuffel Journalist DataNews

D’une enquête effectuée par l’agence de recrutement Robert Half, il apparaît que les managers belges estiment que leur personnel n’est pas suffisamment préparé à la transformation numérique. “Les seuils d’accès restent élevés”, déclare le directeur Jeroen Diels.

Alors que le marché du travail se numérise à un rythme accéléré, les managers IT se posent la question de savoir comment pouvoir faire sauter le plus de collaborateurs possibles dans ce train à grande vitesse. Au sein des grandes entreprises, 80 pour cent des managers déclarent que leur personnel n’y est pas suffisamment préparé. Voilà ce qui ressort du Workplace Survey, dans lequel 200 CIO, 200 CFO, 300 senior managers ayant charge de recrutement et 1.000 employés belges ont été interrogés à propos de la transformation numérique et des obstacles rencontrés en la matière.

Les entreprises comptant plus de 250 collaborateurs optent plus rapidement pour une formation interne de leur personnel que les PME, qui recherchent surtout en externe les profils adéquats. Au niveau du recrutement aussi, deux tiers des managers avouent éprouver des difficultés à trouver des candidats ayant une connaissance technologique suffisante.

Opposition au changement

Au niveau de la formation interne, c’est surtout l’opposition au changement qui semble être un important obstacle à surmonter. La transformation numérique exige en effet des compétences spécifiques de la part du personnel. La gestion des changements, l’expérience et les compétences en communication sont citées comme les autres obstacles les plus importantes par les managers. Point étonnant: les femmes managers accordent plus de valeur aux compétences en communication que leurs collègues masculins (70 pour cent contre 50).

“On observe que les ‘soft skills’ comme les compétences communicatives prennent de l’importance dans le processus de recrutement”, affirme Jeroen Diels de Robert Half. “Alors qu’avant, on se focalisait surtout sur les ‘hard skills’, les entreprises optent à présent toujours plus souvent pour un ‘social fit’ avec les futurs collègues. Elles ne se concentrent donc plus aveuglément sur des compétences spécifiques en hardware, qui sont de toute façon difficiles à trouver et qui peuvent être compensées en prévoyant des formations.”

Foi dans le comité de direction

Pourtant, les managers indiquent faire confiance en leur direction générale sur le plan de la transformation numérique. 85 pour cent des managers d’entreprises de plus de 250 collaborateurs croient que leur comité de direction est capable de mener à bien la transformation numérique. Dans les PME, il s’agit de 7 managers sur 10.

Ceux/celles qui ne croient pas en leurs dirigeants, l’attribuent à un manque de communication (40 pour cent), de connaissance technique (40 pour cent) ou d’expérience en gestion des changements (37 pour cent).

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