“Les entreprises exigent trop des informaticiens”

Les entreprises n’ont qu’à s’en prendre à elles-mêmes si de nombreux postes d’emploi ICT demeurent longtemps vacants. Elles exigent en effet trop des informaticiens, selon les lecteurs de la revue néerlandaise Computable.

Les entreprises n’ont qu’à s’en prendre à elles-mêmes si de nombreux postes d’emploi ICT demeurent longtemps vacants. Elles exigent en effet trop des informaticiens, selon les lecteurs de la revue néerlandaise Computable.

“Elles imposent des exigences absurdes. Etre âgé de vingt ans, disposer d’un diplôme universitaire et avoir dix ans d’expérience”, écrit l’un d’eux.

L’ensemble des exigences auquel le postulant doit satisfaire, est énorme, selon un autre lecteur: “Beaucoup d’expérience, mais être jeune et sans grandes prétentions salariales, sous peine que l’entreprise ne puisse pas concurrencer les pays à bas salaires. (Ou serait-ce pour payer les gros montants gaspillés par une mauvaise gestion?).”

Il faut mieux chercher

Les employeurs pensent cependant que les informaticiens doivent mieux chercher de l’emploi. “Il existe suffisamment de possibilités pour des gens motivés”, écrit RB. Barry estime qu’il existe certes beaucoup de places vacantes, mais qu’il y a aussi beaucoup de postulants qui se croient sortis de la cuisse de Jupiter: “C’est surtout dû au fait qu’il existe nombre d’aventuriers dans l’IT et trop peu de véritables informaticiens. Si vous considérez simplement ce que les gens osent demander comme salaire, c’est renvesant.”

Rob Van Elburg possède de l’expérience en matière d’engagement de personnes étrangères: “Formation supérieure, solide expérience et très souvent moins de trente ans. La loi sur la migration de la connaissance fixe alors une exigence salariale de 2.300 euros par mois ‘seulement’. Le salaire de départ de quelqu’un qui sort de l’enseignement professionnel supérieur est nettement plus élevé aux Pays-Bas.”

Tout avoir pour rien

Et voilà où se situe le problème. Rob A estime que Van Elburg veut tout avoir pour rien. “Pour 2.300 euros bruts, il ne faut pas s’attendre à des miracles.” “Nous, Néerlandais, nous aspirons simplement à un salaire correct pour les services rendus, mais les offres d’emploi actuelles sont chichement rétribuées”, écrit un autre lecteur qui estime par ailleurs que les entreprises ne doivent pas considérer leur personnel comme un poste de dépenses, mais comme un actif.

Il conviendrait aussi que les entreprises soient plus flexibles au niveau de leur modèle de travail. “Pour une gestion correcte des projets, il est aisément possible de travailler deux jours à domicile”, écrit un lecteur qui habite dans l’est du pays. “Je n’envisage pas vraiment de me retrouver chaque jour dans les embouteillages pour travailler. Pourtant, le travail à domicile n’est pas encore une option pour nombre d’employeurs.”

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