Les entreprises européennes automatisent fortement leurs lieux de travail

Un bon travail d'équipe: le robot tend un objet à son collègue humain. © Fraunhofer IWU

Une majorité d’entreprises européennes semble avoir nettement automatisé leurs lieux de travail, et ce nombre ne fait qu’augmenter dans le but d’accroître la productivité et la croissance financière.

Quasiment la moitié des dirigeants s’attend en outre à ce que l’automatisation leur soit encore davantage nécessaire en 2018 pour pouvoir faire face à la quantité croissante de travail. L’utilisation de machines, de robots ou de processus automatisés pour le travail au quotidien stimulera la hausse du chiffre d’affaires et créera de nouveaux emplois.

Voilà ce qui ressort de l’enquête ‘Today’s State of Work: At the Breaking Point‘ effectuée par ServiceNow auprès de 1.850 chefs d’entreprise dans sept pays, dont plus de 700 en Europe. L’étude avait pour but de cartographier la pression imposée aux dirigeants, l’impact et l’utilisation de l’automatisation dans les services professionnels, ainsi que l’avis de ces mêmes dirigeants à propos de l’avenir du travail. Elle examine aussi la relation entre le degré d’automatisation au sein des entreprises et leurs performances financières.

Principaux résultats

Les principaux résultats de l’enquête sont les suivants:

  • Les entreprises européennes se rapprochent de leur point de rupture et ont un urgent besoin d’une automatisation intelligente.
  • 40% des entreprises déclarent qu’elles auront besoin en 2018 de plus d’automatisation, afin de pouvoir traiter une grande quantité de leurs tâches. 83% d’entre elles atteindront leur point de rupture en 2020.
  • Trois-quarts (75%) indiquent que les données des appareils mobiles et l’Internet of Things (IoT) contribuent à l’énorme hausse de la charge de travail.
  • 91% des entreprises estiment qu’une automatisation intelligente peut accroître la productivité. Il est question ici d’intelligence artificielle ou d’apprentissage machine en vue de rationaliser la prise de décisions avec pour objectif l’amélioration de la vitesse et de la précision des processus d’entreprise.
  • La moitié des personnes interrogées (50%) recourt à l’automatisation intelligente pour un ou plusieurs processus d’entreprise. 84% ont l’intention de l’appliquer ou d’en examiner les possibilités.

“Dans un monde rempli de maisons, de voitures et de commerces intelligents, le lieu de travail accuse du retard, mais plus pour très longtemps”, déclare Michael Maas, Area VP Europe du Nord chez ServiceNow. “C’est en train d’évoluer vers une automatisation plus poussée, afin de nous permettre d’effectuer différemment notre travail au quotidien.”

Croissance financière et productivité supérieure

  • Les entreprises fortement automatisées en Europe ont sept fois plus de chances de voir leur chiffre d’affaires progresser de plus de 15% en comparaison avec celles qui sont automatisées de manière limitée.
  • Les entreprises européennes enregistrant une hausse de plus de 20% de leur chiffre d’affaires sont en moyenne automatisées à 59%, alors que celles caractérisées par une croissance modérée, voire négative ne sont automatisées qu’à 36% en moyenne.

“Les entreprises ne peuvent plus ignorer l’impact financier de l’automatisation”, ajoute Maas.

4 processus sur 10 sont automatisés

En tout, seuls 38% des processus d’entreprise sont automatisés. Cela signifie que 15 heures par semaine – donc quasiment deux journées de travail – sont consacrées à des tâches administratives manuelles.

Le support IT contribue le plus à rendre le processus d’entreprise efficient, alors que les RH y contribuent le moins. Les relations humaines sont dès lors considérées comme le département ‘qui tend le plus vers un redémarrage’.

Seuls 33% des services RH sont automatisés, et 29% des processus de service clientèle. En comparaison avec les services IT, dont 48% sont automatisés, on observe qu’il y a encore des progrès à faire.

L’automatisation peut créer des emplois’

  • 72% des dirigeants croient que l’automatisation peut générer de nouveaux emplois.
  • 88% des dirigeants déclarent que leurs employés craignent que l’automatisation ne réduise le nombre d’emplois.
  • Les trois principaux obstacles à l’adoption de l’automatisation sont: l’attribution des moyens requis (budget et personnel), la résistance du personnel au changement, et le délai nécessaire pour mettre en oeuvre cette automatisation.

“L’automatisation génère de nouvelles opportunités de croissance”, affirme Maas. “Les entreprises doivent continuer de développer les compétences de leurs équipes, afin de les aider à bien trouver leur place dans un monde automatisé.”

Parois substitut, parfois complément

Tom Cheesewright, Applied Futurist, réagit à l’enquête: “Il ne fait aucun doute que le lieu de travail de demain sera davantage occupé par des machines que par des personnes. Même si certaines machines peuvent remplacer directement des personnes, la plupart seront complémentaires. Il devient en effet toujours plus manifeste que l’homme dispose de trois compétences que la machine ne peut pas encore égaler: le possibilité de guérir, de créer et de communiquer. Même si les machines nous aident à analyser chaque jour des milliards de transactions numériques, elles ne savent pas comment raconter une histoire captivante. La communication basée sur l’émotion et la passion est quelque chose qu’elle ne peuvent tout simplement pas reproduire.”

Accroître la productivité et stimuler la créativité

  • Plus d’un tiers (38%) des dirigeants expliquent que la pression au travail a augmenté de 20% ou plus l’année dernière.
  • 91% des dirigeants déclarent que leurs collaborateurs bien formés consacrent trop de temps à des tâches administratives.
  • 93% croient que la réduction des tâches superflues est de nature à stimuler la créativité de leurs employés.
  • 82% éprouvent des difficultés à engager des gens disposant des compétences nécessaires pour faire croître leur entreprise.
  • 92% prétendent que l’automatisation amplifiera le besoin de ‘compétences douces’, dont la collaboration, la solution créative de problèmes et la communication.

“Les travailleurs ont le sentiment de travailler chaque semaine un sixième jour”, ajoute encore Maas. “Les machines sont capables de dissiper la pression d’une charge de travail trop élevée due à des tâches administratives répétées, de sorte que les travailleurs puissent effectuer le travail créatif et innovant qu’ils aiment faire.”

En collaboration avec Dutch IT-Channel.

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