Les Belges consomment plus de données mobiles, mais la facture n’augmente pas

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Pieterjan Van Leemputten

Les Belges consomment pas moins de 324 pétaoctets de données mobiles par an. En un an, la consommation de données mobiles a augmenté d’un gigaoctet par utilisateur actif. Pour autant, cela n’a pas entraîné d’augmentation de revenus dans le chef des opérateurs.

Les chiffres émanent du régulateur des télécommunications, l’IBPT, et se basent sur la consommation en 2019 par rapport aux années précédentes. En 2019, les cartes SIM actives avec service de données ont consommé en moyenne 2,9 gigaoctets par mois. C’est environ un gigaoctet de plus qu’en 2018. À titre de comparaison, le volume moyen se situait à seulement 285 mégaoctets il y a cinq ans (pour un total de 24 pétaoctets).

L’année dernière, le nombre total de cartes SIM actives (associées à une personne, donc hors cartes SIM M2M) a augmenté de 0,3 pour cent pour s’établir à 11 954 842 unités. 87,5 pour cent d’entre elles utilisent le haut débit mobile. Plus de 20 pour cent de ces cartes SIM sont associées à des services fixes (TV, Internet fixe, téléphonie fixe). L’année dernière, 20,1 pour cent ont changé d’opérateur mobile, contre 20,6 pour cent en 2018.

Avec ces chiffres, l’IBPT souhaite attirer l’attention sur le fait que la croissance du trafic de données mobiles via la 4G et, à terme, la 5G, nécessite l’élargissement du spectre radioélectrique. De cette manière, les opérateurs pourront augmenter la capacité de leur réseau afin de pouvoir faire face à l’évolution de la consommation.

IoT

L’IBPT comptabilise non seulement les cartes SIM équipant nos téléphones, ordinateurs portables et tablettes, mais aussi les cartes destinées aux applications M2M (machine-to-machine). On retrouve notamment ces cartes SIM dans des véhicules logistiques (péage urbain), des compteurs d’eau connectés, des dispositifs de suivi pour conteneurs (roulants) (track&trace industriel) et des voitures connectées. L’année passée, on a noté une augmentation de 637 106 cartes SIM M2M, portant leur nombre total à 3,104 millions.

Consommation accrue, mais revenus inchangés

Le prix des télécommunications est un sujet de discussion récurrent dans notre pays, mais l’IBPT tient à apporter une nuance importante. Les services mobiles de détail (téléphonie mobile, données, SMS) ont généré un chiffre d’affaires de 2,170 milliards d’euros dans le chef des opérateurs, soit une augmentation d’à peine 0,8 pour cent par rapport à 2018. En d’autres termes, nous consommons un gigaoctet de plus par mois, mais ne payons pas plus pour autant.

L’ARPU, c’est-à-dire le chiffre d’affaires moyen par utilisateur est de 17,3 euros par carte SIM active. D’après l’IBPT, ce montant oscille depuis 6 ans déjà autour des 17 euros.

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