Léger recul du chiffre d’affaires belge issu de l’e-commerce

Pieterjan Van Leemputten

Quelque 73 pour cent des Belges ont acheté en ligne en 2020. Néanmoins, le pourcentage du chiffre d’affaires en provenance de l’e-commerce a légèrement baissé chez les entreprises belges.

Voilà ce qui ressort du Baromètre de la Société d’Information du SPF Economie. Il s’agit de chiffres de 2020 qui nous indiquent que 90,9 pour cent des ménages belges avaient une connexion internet, soit un peu moins que la moyenne européenne fixée à 91,3 pour cent.

Sur ces 90,9 pour cent, 79 pour cent ont donc acheté quelque chose en ligne (soit 73 pour cent de la population totale, en ce compris les personnes dépourvues d’internet). Ce qui est étonnant, c’est que la plupart (40 pour cent) font des achats 1 à 2 fois par an, mais le pourcentage des gens qui achètent en ligne 6 à 10 fois (15 pour cent) ou plus de 10 fois par an (11 pour cent), progresse par rapport aux années précédentes.

La plupart des dépenses (46 pour cent) se situent entre cent et cinq cents euros. En général, les Belges achètent dans des boutiques web belges, puis dans des magasins d’autres pays de l’UE. Moins de vingt pour cent achètent en dehors de l’UE.

Il n’empêche que le chiffre d’affaires provenant de l’e-commerce des entreprises établies en Belgique était en train de stagner en 2020. En 2018 et en 2019, l’e-commerce représentait respectivement 32,5 et 32,6 pour cent du chiffre d’affaires. En 2020, il y a eu un léger fléchissement à 31,4 pour cent, alors que 2020 fut précisément l’année où les gens avaient plus de mal à se rendre dans les magasins physiques et que le shopping en ligne était favorisé. Il s’agit ici certes de pourcentages et pas de chiffre d’affaires absolu. Il se peut donc très bien que le chiffre d’affaires issu de l’e-commerce augmente, mais moins que celui de la vente au détail classique.

Par rapport aux pays voisins, le pourcentage est en outre élevé. C’est ainsi qu’en France, 23,1 pour cent du chiffre d’affaires émane de l’e-commerce. En Allemagne et aux Pays-Bas, on est à un peu plus de 17 pour cent et au Luxembourg on en est à 15 pour cent seulement.

Plus de fraude

Le SPF Economie confirme aussi de précédents indications, selon lesquelles 2020 fut une ‘bonne année’ pour les malfaiteurs numériques. La cybercriminalité a crû de 26,6 pour cent. La grande majorité (34.374 cas) relève de la fraude informatique, mais le piratage (5.447 cas) progresse également. Les faux en informatique (3.283 cas) ont même augmenté de 94,1 pour cent.

C’est ainsi que le hameçonnage a en 2020 représenté pas moins de 67.000 transactions frauduleuses pour un total effectif de quelque 34 millions d’euros. La bonne nouvelle, c’est que le nombre réel de tentatives réussies était nettement plus élevé, mais que 75 pour cent de ces transactions ont pu être annulées à temps. Si vous effectuez par mégarde un virement à un escroc, mieux vaut prendre dans les plus brefs délais contact avec votre banque. Si votre argent est transféré vers un compte dans un autre pays, il y a de fortes chances que vous puissiez encore intervenir dans les heures qui suivent la transaction.

Il est certes question ici du montant lié à un seul type d’escroquerie. Précédemment déjà, on avait appris que les chiffres totaux de la fraude internet sont de l’ordre de quelque 74,1 millions d’euros pour 2020. Mais même ce montant est relatif dans la mesure où chaque victime ne se manifeste pas.

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