Le ‘spam’ fête son trentième anniversaire

Cette semaine, cela fait exactement trente ans qu’un pourriel (‘spam’) était envoyé pour la première fois à grande échelle. A l’époque non plus, les destinataires ne se montrèrent guère heureux de recevoir ce genre de message commercial indésirable dans leur boîte aux lettres électronique.

Cette semaine, cela fait exactement trente ans qu’un pourriel (‘spam’) était envoyé pour la première fois à grande échelle. A l’époque non plus, les destinataires ne se montrèrent guère heureux de recevoir ce genre de message commercial indésirable dans leur boîte aux lettres électronique.

Il y a trente ans, le 3 mai 1978, l’Américain Gary Thuerk envoyait par e-mail à 393 personnes une invitation pour assister à une présentation de produit de son entreprise, Digital Equipment Corporation. C’était la première fois qu’un message commercial était envoyé par e-mail sans être sollicité.

L’invitation, qui fut diffusée via Arpanet, le précurseur de l’internet, resta dans la gorge de beaucoup de destinataires. Thuerk, dont le nom et les coordonnées de contact étaient connus, a reçu en retour une montagne de plaintes et, finalement, une réprimande de la part des gestionnaires d’Arpanet.

Rares sont ceux qui prévoyaient en 1978 les proportions qu’allait prendre le ‘spam’ trente ans plus tard. Jusqu’en 1990, le pourriel est demeuré un problème négligeable, mais en 2008, il fait partie intégrante du trafic e-mail. Quelque 90 pour cent de tous les courriels qui circulent aujourd’hui, sont indésirables et ont un contenu commercial. Cela représente 120 milliards de messages par jour qui, aussi longtemps que des gens les ouvrent, constituent encore une mine d’or pour leurs auteurs (‘spammers’).

Le marché du ‘spam’ serait encore une activité rapportant des milliards. Aussi longtemps qu’un ‘business case’ rentable demeure à la base de la diffusion de pourriels, le ‘spam’ continuera d’exister. Voilà pourquoi quasiment personne n’a l’illusion que le ‘spam’ disparaîtra un jour, même si Bill Gates de Microsoft avait déclaré en 2004 que le monde en serait débarrassé dans les deux ans à venir. Mais force est de constater qu’en 2008, les boîtes aux lettres sont toujours surchargées de messages indésirables.

Le terme ‘spam’ n’a par ailleurs été généralisé qu’en 1998 pour désigner les courriels non souhaités. Il trouve son origine dans un sketch des Monty Python de 1970, dans lequel ils faisaient allusion au produit à base de viande SPAM intégré dans chaque mets, au grand désappointement d’un client de restaurant.

En collaboration avec Computable

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire