Le site web répertoriant les pédophiles en ligne depuis lundi

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

La version belge du site web controversé Stop Kinderporno est en ligne depuis lundi 20H30 chez nous. Voilà ce qu’a déclaré son initiateur, Chris Hölsken, dans un entretien avec l’agence Belga.

La version belge du site web controversé Stop Kinderporno est en ligne depuis lundi 20H30 chez nous. Voilà ce qu’a déclaré son initiateur, Chris Hölsken, dans un entretien avec l’agence Belga.

Le site web, qui existe depuis assez longtemps déjà aux Pays-Bas, a fait couler pas mal d’encre et de salive en Belgique. Child Focus, la commission sur le respect de la vie privée, et le ministre de la Justice Stefaan De Clerck (CD&V) notamment se sont prononcés contre cette initiative.

Le but du site www.stopkinderporno.be est d’indiquer dans quels coins habitent les abuseurs d’enfants condamnés. Actuellement, le site ne contient encore aucune donnée concernant des pédophiles belges condamnés, mais Hölsken déclare avoir déjà reçu deux informations à ce propos. Ces dernières sont d’abord vérifiées quant à leur contenu, avant d’aboutir sur le site, explique-t-il.

Le site avait été une première fois mis en ligne lundi dans l’après-midi, mais en raison du nombre élevé de visiteurs curieux, le serveur a été paralysé. Selon Hölsken, il s’agissait de quelque 100.000 visiteurs, dont au moins 10.000 Belges. Mardi, le site aurait également attiré 4.000 surfeurs belges environ. Il a été entre-temps transféré sur un serveur autonome, afin d’éviter toute nouvelle paralysie à cause du nombre de visiteurs.

Hölsken explique aujourd’hui qu’il ne se fait aucun souci à propos du fait que le parquet fédéral le surveille, comme le journal De Morgen le signalait mardi. “Je suis certain de ne rien faire d’illégal. Nous ne diffusons en effet pas de photos ou d’adresses de pédophiles, comme on le suggère ici et là, mais nous mentionnons simplement le coin où ils se trouvent.”

Hölsken insiste en outre sur le fait qu’il opère via un serveur aux Pays-Bas et dépend donc de la loi néerlandaise. Il ajoute n’avoir jamais connu le moindre problème dans son pays: “Même s’il y a déjà eu un débat sur cette initiative, il n’y a jamais eu de problèmes légaux.” Son objectif est d’offrir un contrepoids à l’attitude qu’il juge “nettement trop laxiste” de la Justice.

Source: Belga

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