Le site web public ‘amendesroutieres.be’ tient (enfin) compte de votre confidentialité

© BELGA
Sebastien Marien Stagiair Data News 

Le site web permettant aux contrevenants de payer leurs amendes routières en ligne, propose désormais une méthode de connexion plus sûre. Avant, il était en effet possible de fouiner dans les données des autres contrevenants.

L’année dernière, le site web public belge ‘amendesroutieres.be’ avait été pointé du doigt, parce que des contrevenants pouvaient accéder par le biais d’un petit truc très simple aux noms et données d’autres personnes. Il leur suffisait pour cela de modifier seulement quelques chiffres du code de leur PV.

Non-respect de la vie privée

La Commission vie privée belge avait critiqué le site web qui est géré par le SPF Justice. La loi sur le respect de la vie privée stipule que les instances qui traitent les données, doivent garantir la confidentialité et la sécurité de celles-ci. La Justice a reconnu le problème et a élaboré une solution qui entrait en vigueur à la mi-janvier. “En ajoutant un code unique au PV, le niveau de sécurité augmente encore, tout en conservant la facilité d’emploi pour le contrevenant”, déclare-t-on au SPF Justice.

Une source a toutefois signalé à Data News que le site web est encore et toujours peu sûr pour la confidentialité des utilisateurs. “Mon numéro de PV se terminait par un huit, mais j’ai tapé par mégarde un six. J’ai vu alors s’afficher le PV d’un autre contrevenant. Se connecter s’effectue au moyen du code d’identification du PV ou de la date de l’infraction. Cette date était comme par hasard la même que celle de l’autre contrevenant.”

Solution progressive

Selon le SPF Justice, ce ne sera désormais plus possible. “Le problème a été résolu le 28 mars, mais les contrevenants qui ont reçu leur PV avant cette date, peuvent encore et toujours se connecter en recourant à l’ancienne méthode”, déclare Edward Landtsheere, porte-parole du SPF Justice. “Ils doivent évidemment encore et toujours s’acquitter de leur amende.”

Le SPF Justice permet désormais aux contrevenants de se connecter au moyen d’un code unique. “La nouvelle méthode n’autorise plus une connexion sur base de la date de l’infraction. Le numéro d’identification est une exigence. Or c’est là un code unique. Les risques de non-respect de la vie privée disparaissent donc progressivement, et la Commission vie privée n’a du reste plus enregistré d’autres remarques”, affirme Landtsheere.

Même si le problème n’a pas été complètement résolu à la mi-janvier, l’utilisation du site web public pour les nouveaux contrevenants devrait à présent se faire de manière sûre.

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