‘Le service de renseignements néerlandais a joué un rôle dans l’infiltration de Stuxnet’

Els Bellens

L’AIVD, le service de renseignements néerlandais, a joué un rôle important dans la propagation du maliciel Stuxnet qui sabota le programme nucléaire iranien. Voilà ce qui apparaît à la lecture d’un nouveau livre qui sort aujourd’hui même.

Stuxnet est considéré comme l’un des premiers maliciels ‘industriels’. Il fut utilisé par les services de renseignements américain et israélien pour infiltrer en 2007un complexe d’enrichissement du plutonium à Natanz en Iran. Selon Huib Modderkolk, un journaliste néerlandais, le service de renseignements néerlandais a fourni lui aussi une importante contribution à l’opération.

Le malware Stuxnet avait été spécifiquement conçu pour s’attaquer à des installations électriques et nucléaires et provoqua des failles dans le logiciel de commande du complexe iranien. Il en résulta que les centrifugeuses tournèrent en surrégime jusqu’à tomber en panne et ce, sans que les ingénieurs présents puissent intervenir. L’opération en question aurait provoqué un ralentissement de plusieurs années du programme nucléaire iranien.

Selon Modderkolk, quatre sources du service de renseignements confirment que l’AIVD néerlandais a aidé à propager le maliciel à Natanz, un complexe dépourvu de connexions internet. Pour lui, un agent de l’AIVD a réussi à infiltrer le complexe dans le cadre d’une opération qui dura des années. Il suppose qu’il s’agit d’un agent double qui fit pénétrer en catimini une clé USB dans le bâtiment, afin de saboter toute l’installation.

Modderkolk présente toute cette affaire dans un livre qui paraît aujourd’hui même, ainsi que dans un long article publié dans le journal néerlandais Volkskrant. L’AIVD s’abstient de tout commentaire à ce propos.

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