Le robot Asimo prend sa retraite

Le robot Asimo servant un gobelet de café lors d'une présentation à Zaventem en 2014 © REUTERS
Pieter Van Nuffel Journalist DataNews

Honda a interrompu le développement d’Asimo, mais la technologie sous-jacente au robot humanoïde continuera d’être utilisée dans les voitures autonomes et les soins (pour seniors).

Il y a quelques années, il avait encore serré la main du premier ministre Charles Michel et montré ses talents de footballer à Angela Merkel, mais aujourd’hui, Asimo prend sa retraite. Honda a commencé à développer ce robot humanoïde en 1986 déjà et en a lancé depuis lors plusieurs versions toujours plus sophistiquées et intelligentes. En 2000, Asimo fut le premier robot à marcher sur ses deux jambes. Il y en eut ensuite encore six versions, dont la dernière en 2011. Il n’y en aura donc pas de septième variante, comme l’a confirmé Honda, après que la station publique japonaise NHK ait été la première à annoncer la fin d’Asimo.

NHK suggère qu’Asimo doit céder le pas devant les robots concurrents d’autres entreprises. Et de faire référence notamment au robot Handle de Boston Dynamics, capable notamment d’exécuter un salto arrière en tous points parfait.

Honda n’a jamais lancé Asimo sur le marché. Le robot, au look de petit astronaute équipé d’un sac à dos, a été principalement utilisé comme instrument de marketing. La technologie permettant à Asimo de se déplacer de manière autonome aura cependant aidé le constructeur automobile à mettre au point d’autres applications. Asimo n’était pas par hasard l’acronyme d’Advanced Step in Innovative Mobility. Aujourd’hui, Honda vend dans le monde entier sa tondeuse-robot automatique et est, conjointement avec Waymo, impliquée dans le développement de voitures autonomes.

L’entreprise japonaise ne va pas stopper complètement sa division robotique, qui se focalisera plutôt sur les soins (pour les seniors). C’est ainsi qu’Honda est en train de mettre au point un appareil de revalidation utilisant les techniques de déplacement d’Asimo. Au Japon, on envisage avec un grand intérêt ce genre d’applications, car le pays est aux prises avec une carence de personnel dans le domaine de la prise en charge des seniors, ainsi qu’avec un vieillissement de sa population.

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