Le ministre Bellot entend assouplir les règles pour les drones

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Le ministre fédéral de la Mobilité, François Bellot, examine s’il est possible que les pilotes de drone soient autorisés à l’avenir à faire voler leur engin dans des zones contrôlées. En outre, il souhaite que la direction générale du transport aérien crée un guichet électronique pour les pilotes de drone.

Ces déclarations s’inscrivent dans une campagne d’information organisée par la fédération belge des drones en collaboration avec le ‘Vlaams Netwerk voor Ondernemen’, la Voka et la fédération technologique Agoria. Le but est de familiariser le grand public avec les possibilités des drones.

Professionnels

Depuis avril de cette année, les drones peuvent être commercialement exploités suite à un arrêté royal à l’instigation de la ministre de la Mobilité précédente, Jacqueline Galant. Son successeur, le ministre Bellot, distingue à présent encore ‘deux obstacles’, dont les zones de non-vol pour les pilotes de drone. En raison de la proximité de l’aéroport, Bruxelles dans sa totalité constitue par exemple une zone interdite aux drones. “Il s’agit de trouver une solution”, explique Elwin Van Herck, porte-parole de la fédération belge des drones, à l’agence Belga. “Nous pouvons nous mettre d’accord sur le fait de voler jusqu’à une certaine altitude dans l’espace aérien contrôlé et ainsi de ne pas du tout mettre en danger les couloirs aériens des avions au-dessus de Zaventem.”

Le ministre Bellot comprend cet argument: “Les services compétents en collaboration avec Belgocontrol et la Défense examinent actuellement de quelle manière et sous quelles conditions l’accès aux zones contrôlées pourrait être autorisé. Il s’agit d’un travail de réflexion à la fois opérationnel et juridique.”

Permis de voler

Un second obstacle pour la fédération des drones, ce sont les tracasseries administratives. Pour y répondre, le ministre Bellot envisage un guichet électronique. Il y a cent-trente pilotes de drone reconnus en Belgique. Comme Elwin van Herck, ils ont tous réussi des examens théorique et pratique. Ils ont aussi satisfait à un examen médical, et leur appareil a été enregistré. Le ministre Bellot estime que ces pilotes reconnus et tous ceux qui obtiendront leur permis de voler dans les mois et années à venir, doivent pouvoir aller de l’avant. “La sécurité demeure la priorité. Ces huit derniers mois, nous avons travaillé dur sur l’implémentation pratique de la réglementation. Il est normal que nous nous tournions vers l’avenir et examinions comment nous allons pouvoir continuer de soutenir ce secteur prometteur.”

Un drone pour Noël

Ces nouvelles règles et nouveau guichet sont surtout destinés aux pilotes de drone ‘professionnels’. Si vous recevez un drone en cadeau durant les fêtes de fin d’année, vous ne devrez pas obtenir directement un permis de voler. Le ministre Bellot prévient toutefois les utilisateurs amateurs de respecter les règles. “Ils risquent en effet d’abord de se voir confisquer leur drone, puis de devoir tout payer eux-mêmes s’ils provoquent des dommages car l’assurance n’intervient jamais dans le cas de vols illégaux.” Et d’ajouter que le police locale a été aussi briefée et est attentive aux vols ne respectant pas les règles.

Mais ces règles, quelles sont-elles? Le drone ne peut être utilisé par exemple qu’à des fins récréatives, au-dessus d’un terrain privé, et à une hauteur ne dépassant pas dix mètres. Tout utilisateur d’un drone ne peut non plus jamais le perdre de vue. Cela signifie que l’appareil doit toujours demeurer dans le champ visuel du pilote. Il est en outre conseillé de suivre une formation dans un club d’aéromodélisme par exemple. La fédération des drones BeUAS a sorti à cet égard une brochure très claire à ce sujet. (Belga, EB)

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