Le labo NERF veut repousser les limites de la recherche cérébrale

© HBP/EPFL
Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Le laboratoire ‘Neuro-electronics Research Flanders’ de Louvain va développer de nouvelles technologies d’étude du cerveau dans le cadre d’un projet paneuropéen.

Le laboratoire ‘Neuro-electronics Research Flanders’ de Louvain va développer de nouvelles technologies d’étude du cerveau dans le cadre d’un projet paneuropéen.

C’est en coupant un cordon et en visitant ce qu’on appelle la ‘fish facility’ que la ministre flamande de l’innovation, Ingrid Lieten, accompagnée de l’ambassadeur suisse, a inauguré le ‘Neuro-electronics Research Flanders’ (NERF) dans les bâtiments d’Imec. Cette collaboration de la KULeuven, d’Imec et du VIB (Vlaams Instituut voor Biotechnologie) développera pendant 10 ans de nouvelles technologies d’étude du cerveau, en combinaison avec des recherches sur les processus physiques (chimiques) et logiques (comment est commandé quoi) du cerveau humain.

Recherche ciblée Un tiers environ de l’humanité a déjà souffert d’une maladie cérébrale et malgré toutes les recherches, l’on ne sait aujourd’hui toujours pas à quoi ces maladies sont dues exactement. Néanmoins, le monde risque d’ici peu de temps d’être confronté à une vague de cas de Parkinson, d’Alzheimer et d’autres maladies qui trouvent leur origine dans le cerveau.

Dans un premier temps, les ingénieurs d’Imec, dans le cadre du NERF, vont plancher sur l’affinement des capteurs, afin de trouver davantage de renseignements sur le fonctionnement du cerveau, après quoi des biologistes moléculaires et d’autres chercheurs étudieront de manière multidisciplinaire ce fonctionnement. Dans une première phase, ils accorderont leur attention au fonctionnement du cerveau de poissons-zèbres, souris et rats. Le NERF espère permettre à une cinquantaine de chercheurs de collaborer étroitement dans cinq groupes, sous la direction de cinq chefs de groupe de renommée internationale. Le laboratoire recherche dès lors aussi des moyens financiers supplémentaires, en vue d’accroître le financement structurel actuellement promis de 3 millions d’euros par an pour le porter à quelque 5 millions d’euros. Le laboratoire se concentrera en outre sur des aspects spécifiques dans lesquels il pourra exceller et induire des progrès sociaux à plus long terme.

Un projet paneuropéen Par le biais d’Imec, le laboratoire NERF participera aussi aux activités du Human Brain Project (HBP), un projet paneuropéen sous la direction de l’EPFL de Lausanne (Suisse). Le HBP prévoit la collecte et l’intégration des informations existantes sur le fonctionnement et la pathologie du cerveau, de sorte que différentes disciplines scientifiques et médicales puissent coopérer étroitement. En outre, il préparera aussi des modèles qui simuleront le fonctionnement réel du cerveau, en tant que moyens de créer tant des thérapies pour les maladies cérébrales que de nouvelles applications (comme des ordinateurs imitant les méthodes de fonctionnement du cerveau).

L’une des installations – la ‘Brain interfaces facility’ – est hébergée au sein d’Imec et prévoit de mettre au point de nouveaux implants dans le cerveau. D’autres installations cibleront le développement d’un modèle global du fonctionnement du cerveau, la neuro-robotique (pilotage des robots), la cartographie moléculaire du fonctionnement du cerveau (du niveau des gènes jusqu’aux circuits macro-cérébraux) et les applications médicales. En outre, les aspects éthiques de ce type de recherches et leurs applications possibles seront aussi examinés.

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