Le graphène peut s’avérer dangereux pour les cellules humaines

© Kane lab/Brown University
Pieterjan Van Leemputten

Une enquête démontre que le graphène est capable de percer facilement les membranes cellulaires humaines et peut donc constituer un danger. Les chercheurs ne veulent cependant pas renoncer sur le champ à cette substance.

Une enquête démontre que le graphène est capable de percer facilement les membranes cellulaires humaines et peut donc constituer un danger. Les chercheurs ne veulent cependant pas renoncer sur le champ à cette substance.

La Brown University américaine constate que les bords aigus du graphène peuvent percer les cellules, ce qui permet à la substance de s’introduire dans la cellule et d’en perturber la fonction normale. Les chercheurs évoquent la menace d’une nano-toxicité.

Le graphène est un thème brûlant dans le domaine de la technologie & de l’innovation. Il s’agit d’une forme très fine et souple de carbone qui résiste jusqu’à deux cents fois mieux à la rupture que l’acier. En tant que semi-conducteur, il est aussi quelque cent fois plus rapide que le silicium. Au début de cette année, l’UE avait encore annoncé qu’elle investissait un milliard d’euros dans la recherche en la matière.

Selon une enquête précédente, le graphène ne constituait pas un danger pour les cellules humaines, mais ces simulations se basaient sur un fragment parfaitement plat de graphène, selon l’université américaine. Or dans la réalité, le graphène est composé de couches de différentes formes aux bords acérés. C’est ainsi que des fragments peuvent percer les cellules jusqu’à une profondeur de 10 micromètres.

Il n’empêche que les scientifiques ne souhaitent pas renoncer séance tenante à cette substance. Ils considèrent tout simplement leur recherche comme nécessaire pour mieux comprendre l’impact des matériaux. L’objectif reste cependant d’en arriver à du nanomatériau sûr.

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