Le gouvernement israélien lâche NSO

Yaïr Lapid
Pieterjan Van Leemputten

A présent que la firme d’espionnage NSO se retrouve sur la liste noire des Etats-Unis, le ministre israélien des affaires étrangères affirme explicitement qu’elle n’a rien à voir avec le gouvernement et qu’elle doit suivre des règles strictes.

NSO fournit des outils de piratage et d’espionnage aux services d’ordre et de renseignements dans le monde entier, mais l’entreprise est pointée du doigt pour d’autres raisons encore. Cet été, des journalistes d’investigation de 17 médias, dont le magazine flamand Knack, ont découvert que les outils en question sont aussi utilisés pour espionner des politiciens, activistes, journalistes et collaborateurs d’instances publiques.

La semaine dernière, les Etats-Unis annonçaient que NSO serait dorénavant persona non grata dans le pays, après que WhatsApp notamment ait précédemment déposé des plaintes contre l’entreprise après un piratage.

A présent, un membre du gouvernement israélien se prononce pour la première fois sur cette décision. ‘NSO est une firme privée, pas un projet public, et n’a rien à voir avec la politique suivie par le gouvernement israélien’, a déclaré Yair Lapid lors d’une conférence de presse tenue à Jérusalem, selon Reuters. ‘Aucun autre pays au monde n’applique des règles aussi strictes et contraignantes qu’Israël, et nous ne sommes pas prêts d’en changer.’

NSO vend ses outils d’espionnage sous licence/agrément du ministère israélien de la défense. Israël a déjà ouvert une enquête sur l’entreprise suite à de précédentes plaintes. Mais pour autant qu’on le sache, le pays n’envisage pas encore de limiter les activités de NSO.

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