‘Le droit d’effacement’ dans la pratique

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Le ‘droit d’être oublié’ doit encore être coulé dans une loi, mais l’agence de sécurité européenne Enisa a déjà examiné les problèmes qui pouvaient se présenter dans la pratique.

Le ‘droit d’être oublié’ doit encore être coulé dans une loi, mais l’agence de sécurité européenne Enisa a déjà examiné les problèmes qui pouvaient se présenter dans la pratique.

Quiconque souhaite voir effacer des renseignements le concernant sur internet et dans d’autres systèmes d’informations électroniques, pourra à terme faire appel à une réglementation européenne qui garantit ‘the right to be forgotten’ (‘le droit d’être oublié’). Mais dans la pratique, cela ne sera pas chose simple, selon un rapport de l’agence européenne pour la sécurité des réseaux et des informations (ENISA). D’abord, pas mal d’éléments doivent encore être définis avec davantage de précision, comme ‘qu’est-ce qu’une donnée personnelle?’, ‘qui peut demander que quelque chose soit effacé?’, ‘dans quelles circonstances?’, etc. C’est là un travail qui doit être accompli par les autorités en matière de protection des données, par les organisations en charge du respect de la vie privée et par d’autres encore. Lors de l’élaboration des définitions, il faudra aussi prendre en compte les défis techniques et les coûts connexes, déclare l’Enisa de manière pragmatique. Comme les solutions ne peuvent être purement techniques, il faudra adopter une approche multidisciplinaire.

Dans la pratique, il conviendra assurément de faire appel aux fournisseurs de services dans le domaine des moteurs de recherche et du partage des services pour filtrer l’accès aux ‘informations oubliées’ (ou mieux aux ‘informations effacées’). En outre, les gestionnaires de données devront fournir aux personnes concernées un accès rapide et financièrement accessible à ces informations. Une attention particulière devra aussi être consacrée aux solutions qui permettent l’effacement des données sur des supports data ‘offline’. De plus, il s’agira aussi de mener une enquête sur la façon d’éviter la collecte et la diffusion indésirables d’informations. Vu les grandes divergences existant entre les pays dans ce domaine, cela peut devenir un sacré travail. Il est du reste recommandé aux personnes de stocker et d’envoyer des données cryptées là et quand c’est possible.

Qui plus est, il s’agit d’être le plus prudent possible lorsqu’il est question de fournir des renseignements personnels à n’importe quel système numérique. L’on pourrait ici faire sien le conseil suivant: ‘Vous n’avez rien à cacher, mais tout à protéger!’.

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