Le directeur de Samsung autorisé à sortir de prison sous prétexte qu’il est ‘trop important’

Jay Y Lee le 18 janvier 2021 juste avant de retourner en prison. © Getty Images
Pieterjan Van Leemputten

Jay Y. Lee, le vice-président de Samsung, pourra vendredi quitter la prison sous caution. Tant le monde politique, l’opinion publique que le secteur des entreprises craignent en effet que Samsung manque des opportunités, s’il ne peut diriger l’entreprise.

Jay Y. Lee purge actuellement une peine de prison pour des faits de corruption et de détournement de fonds. Il a ainsi corrompu un ami proche de l’ex-président coréen.

Une peine précédemment déjà allégée

Mettre Lee en prison et l’y maintenir s’avère difficile. En août 2017, l’homme s’était vu infliger une peine de cinq années d’emprisonnement, dont il avait accompli un an, avant que la sanction ne soit suspendue, puis allégée. Depuis janvier, il est de nouveau derrière les barreaux, mais vendredi, il sera libéré sous caution.

Décisions stratégiques

Le motif de cette relaxation est étonnant. Lee a remboursé les montants détournés, mais peut aussi compter sur un large soutien public et politique. C’est ainsi, selon l’agence Reuters, que des groupes de lobbying du secteur coréen des entreprises saluent sa future libération, afin qu’il puisse de nouveau diriger Samsung.

Même si le fonctionnement au quotidien de Samsung se poursuit tout simplement, des adeptes de l’entreprise craignent que sans Lee, aucune décision stratégique n’y soit prise. Il pourrait en résulter que le géant technologique régresse à terme. Ce serait préjudiciable pour Samsung même, mais aussi pour la Corée du Sud qui doit une grande partie de son PNB à cette entreprise.

Point étonnant: il ne s’agit pas du seul faux pas accompli par Jay Y. Lee. Un autre procès est en effet aussi en cours portant sur de la fraude comptable et de la manipulation boursière suite à la fusion de deux composantes de Samsung. Il convient encore d’y ajouter une affaire d’usage illégal de stupéfiant. Mais provisoirement, cela ne constitue pas un obstacle suffisant à la libération du directeur.

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