Le directeur de De Lijn contrarié par le retard du projet ReTiBo

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Le projet à grande échelle ReTiBo de la société de transport De Lijn, relatif au renouvellement des ordinateurs embarqués et à la technologie d’enregistrement des passagers, accuse du retard. Cette situation fait réagir vivement Roger Kesteloot, directeur de De Lijn, dans le journal De Tijd.

Le projet à grande échelle ReTiBo de la société de transport De Lijn, relatif au renouvellement des ordinateurs embarqués et à la technologie d’enregistrement des passagers, accuse du retard. Cette situation fait réagir vivement Roger Kesteloot, directeur de De Lijn, dans le journal De Tijd.

C’est en août de l’année dernière que nous avions évoqué ce projet d’un montant supérieur à 100 millions d’euros, qui avait été décroché par le groupe Prodata (Prodata Mobility et Prodata Systems) de Zaventem et par Fabricom. L’objectif du nouveau système d’enregistrement consiste surtout à mettre fin à la discussion sur le nombre de passagers et à mieux adapter l’offre de De Lijn aux desiderata des voyageurs. Au moyen de l’ordinateur de bord, les chauffeurs devraient pouvoir donner de meilleures informations sur les horaires aux voyageurs et en même temps obtenir davantage de renseignements sur les déviations et les embouteillages. La communication relative aux correspondances avec d’autres autobus, trams ou trains devrait aussi être plus fluide.

Le directeur de De Lijn, Roger Kesteloot, déclare à présent dans De Tijd que le projet subit un sérieux retard. C’est ainsi que cet automne, un projet pilote devait démarrer dans le Brabant Flamand, mais tel n’est provisoirement pas le cas. En outre, 1.260 autobus et trams auraient dû être déjà équipés du câblage nécessaire. Or seuls 179 autobus l’ont été jusqu’à présent. Fin de l’année, les ‘anciens’ abonnements gratuits pour les personnes de 65 ans et plus auraient dû être remplacés par de nouvelles cartes à puce. Cela ne sera pas possible non plus.

Kesteloot tire à boulets rouges dans le journal: “Je suis très déçu. Nous avons mis les fournisseurs en demeure et actionné les clauses pénales du contrat.” Depuis le 25 septembre, l’amende s’élève à 18.714 euros/jour civil de retard. Si les prochaines dates butoirs ne sont pas non plus respectées, l’amende pourrait alors atteindre les 3,7 millions d’euros. Provisoirement, aucune amende n’a encore été imposée, mais les concertations vont bon train avec les fournisseurs sur la manière de procéder dorénavant. Fin 2013, conformément aux dates butoirs initiales, tous les véhicules devront être équipés des ordinateurs de bord. Et fin 2014, toutes les anciennes cartes pour les voyageurs devront être remplacées par des cartes à puce.

Bart Carbonez, managing director de Prodata Systems, qui s’occupera par la suite de la maintenance, semble déconcerté: “Nous fournissons une toute nouvelle technologie, ce qui se traduit certes par du retard. Il est vrai que Prodata Mobility a par conséquent fait l’objet d’une mise en demeure. Mais des négociations sont en cours afin de corriger le tir. Je regrette que cela fasse à présent la une d’un journal de manière aussi ouverte et unilatérale.” Il considère provisoirement les amendes comme une procédure administrative. Carbonez insiste sur le fait que les équipes de Prodata et de De Lijn collaborent activement en vue de respecter les futures dates butoirs: “Je suis très confiant: tout va rentrer dans l’ordre.”

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire