Le directeur d’Intel table sur une pénurie de puces jusqu’en 2023

La carence mondiale de puces n’est pas prête de prendre fin. Selon Pat Gelsinger, le directeur d’Intel, le plus grand groupe fondeur de puces à l’échelle internationale, elle se poursuivra en effet encore jusqu’en 2023, même si d’ici là, la situation devrait progressivement s’améliorer. Voilà ce que Gelsinger a déclaré jeudi lors de la présentation des résultats annuels de l’entreprise.

Ce n’est pas la première fois que Gelsinger avertit que la pénurie de puces va se poursuivre. Les puces, alias les microprocesseurs, sont essentiels dans l’industrie automobile et pour la production de smartphones et d’ordinateurs notamment. Grâce à la forte demande de puces, Intel a en 2021 enregistré un chiffre d’affaires record de 79 milliards de dollars (70 milliards d’euros).

Mais en raison d’importants investissements en vue d’augmenter la capacité de production des puces, le bénéfice annuel n’a pas suivi, puisqu’il a même régressé de 5 pour cent à 19,9 milliards d’euros. Au cours du quatrième trimestre, le bénéfice d’Intel a même été d’un cinquième inférieur à celui enregistré un an auparavant.

Gelsinger, qui dirige Intel depuis un an environ, avait précédemment déjà signalé qu’il prévoyait une baisse du bénéfice. Au niveau de la production des puces, il souhaite entre autres devenir moins dépendant de l’Asie. Intel veut notamment ouvrir deux nouvelles usines de puces en Ohio, dont coût 20 milliards de dollars. Gelsinger entend en outre accroître la production de puces en Europe.

Les investisseurs craignent cependant qu’une restructuration de l’entreprise se fasse au détriment des performances financières.

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