Le coronavirus va engendrer une méga-réduction des dépenses IT

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Pieterjan Van Leemputten

Cette année, les dépenses IT mondiales seront nettement inférieures aux attentes. En tout, ce seront 409 milliards de dollars qui seront déboursés en moins et ce, malgré une hausse des investissements dans certains segments.

Selon l’analyste de marché Gartner, 3,4 billions de dollars seront dépensés en IT cette année à l’échelle mondiale. Il s’agit là d’un recul de huit pour cent par rapport à 2019. Au début de cette année, l’analyste tablait encore sur quasiment 3,9 billions de dollars de dépenses en 2020. Si l’on compare ces deux montants, cela signifie qu’on dépensera cette année 409 milliards de dollars en moins qu’attendu.

“Les CIO misent à présent sur une optimalisation du rapport besoins-coûts, ce qui signifie qu’ils limiteront les investissements et accorderont la priorité aux choses qui maintiendront l’entreprise opérationnelle. Tel sera le cas de la plupart des organisations cette année”, affirme John-David Lovelock, research vicepresident chez Gartner.

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Gartner répartit les dépenses IT en cinq catégories. Ce sont les appareils et les systèmes pour centres de données qui seront les plus touchés, alors que les dépenses en logiciels professionnels, en services IT et en communications régresseront également. Ce sont les dernières citées qui reculeront le moins.

L’analyste de marché fait aussi remarquer qu’il y aura cependant aussi des croissances. C’est ainsi que cette année, il y aurait une hausse de 19 pour cent des dépenses dans les services pour nuages publics, un sous-segment qui apparaît dans plusieurs des cinq catégories principales. La téléphonie via le nuage (VoIp) et la messagerie progresseraient conjointement de 8,9 pour cent. Quant à la (visio)conférence, elle croîtrait de 24,3 pour cent.

Restauration à long terme

Gartner se dit légèrement positif à propos des dépenses à long terme dans les nuages. “La restauration des dépenses IT sera lente tout au long de 2020. Pour les secteurs le plus touchés, comme les loisirs, le transport aérien et l’industrie lourde, il faudra patienter au moins trois années avant un retour au niveau de 2019”, affirme Lovelock.

Pour le nuage, l’organisation s’attend à ce que les dépenses soient à partir de 2022 de nouveau en ligne avec ce qu’elle avait précédemment prévu à longue échéance.

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