Le contrôleur de la confidentialité veut empêcher Europol de conserver trop longtemps les données des citoyens

Pieterjan Van Leemputten

Europol fait exception à la loi sur la confidentialité, ce qui lui permet de conserver plus longtemps les données des citoyens, même sans liens criminels, mais ce n’est pas du goût du contrôleur qui doit surveiller les règles de respect de la vie privée des institutions européennes.

L’ECPD (le Contrôleur Européen de la Protection des Données) se tourne vers la Cour européenne pour supprimer les règles qui donnent à Europol davantage de liberté pour traiter les données personnelles des citoyens. Concrètement, il s’agit de deux amendements en vigueur depuis le 28 juin dernier.

Jusque-là, Europol devait, lors de la collecte de données de citoyens, vérifier dans les six mois si ces citoyens entretenaient des liens avec des activités criminelles. Dans le cas contraire, ces données devaient être supprimées au plus tard le 4 janvier 2023.

Mais les amendements permettent à Europol de conserver ces données plus longtemps. L’ECPD affirme qu’Europol légalise ainsi rétroactivement ses activités et ne tient pas compte des recommandations précédentes du contrôleur. Voilà pourquoi ce dernier se tourne à présent vers la Justice pour l’en empêcher.

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