Le contrôleur boursier américain enquête sur une possible corruption IS chez Ericsson

Pieterjan Van Leemputten

Le contrôleur boursier américain SEC a entamé une enquête suite à des soupçons qu’Ericsson aurait versé des pots-de-vin en Irak et ainsi financé l’Etat islamique (IS).

L’information relative à cette possible corruption avait été diffusée au début de cette année et se basait sur un rapport interne datant de 2019. Il en ressort qu’Ericsson aurait entre 2011 et 2018 versé de l’argent à des destinataires et fournisseurs inconnus sans descriptif clair. Des collaborateurs de l’entreprise auraient ainsi soudoyé des personnes locales pour accéder à des routes traversant la zone de l’Etat islamique. Voilà pourquoi on estime qu’Ericsson aurait indirectement financé l’IS.

L’affaire généra dès le mois de mars une action groupée en Justice à l’encontre de l’entreprise, son CFO et son CEO, ainsi qu’une enquête de la part du ministère américain de la Justice, qui avait précédemment déjà infligé à Ericsson une amende dans une autre affaire de corruption. A présent, c’est le contrôleur boursier SEC qui lance une enquête. A l’agence Reuters, l’entreprise déclare qu’elle y collaborera, sans donner d’autres commentaires.

Ericsson est une firme suédoise, mais qui est cotée à la Bourse américaine Nasdaq. Le fait qu’une seconde enquête a démarré, ne signifie cependant pas que l’entreprise risque de se voir infliger une double amende. Reuters apporte en effet la nuance, selon laquelle la Justice traite l’aspect pénal de l’affaire et le SEC le volet civil. Mais dans le cas d’une amende ou d’un arrangement, le montant est réparti entre les deux plaignants.

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