Le Commissariat français à l’énergie veut le superordinateur le plus rapide au monde

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Pieterjan Van Leemputten

Le Commissariat français à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) planche sur un superordinateur économe en énergie. Il doit simplifier le travail et permettre de fabriquer d’ici 2020 un superordinateur pouvant atteindre des exaflops.

Le superordinateur le plus rapide au monde ne s’achète pas d’un simple claquement de doigts. Pour pouvoir construire une telle machine d’ici 2020, le CEA travaille d’ores et déjà avec Bull, la filiale d’Atos, sur le Tera1000. Il s’agit d’une machine dotée d’une capacité de calcul de 25 pétaflops, mais dont la consommation électrique est cinq fois inférieure à celle des superordinateurs précédents d’une capacité identique.

Cette consommation électrique doit encore diminuer si l’on veut pouvoir concevoir un superordinateur plus rapide. D’ici 2017, le prototype d’un superordinateur aussi doté d’une capacité de 25 pétaflops devrait voir le jour. Toutefois, sa consommation électrique devrait être vingt fois moindre que celle des superordinateurs précédents de cette capacité. Il sera à la base d’une nouvelle génération de machines pourvues de capacités exaflops.

Le Tera1000, en cours de développement, viendra remplacer les deux superordinateurs existants à la Direction des applications militaires (DAM) du CEA. La DAM a notamment pour tâche de produire, d’entretenir et de démanteler des ogives nucléaires, mais elle conçoit aussi des réacteurs nucléaires pour sous-marins et porte-avions.

La Chine en tête

Le CEA se fait fort de collaborer essentiellement avec des partenaires européens pour construire, après le Tera1000, le calculateur le plus rapide au monde. Mais le titre de superordinateur le plus rapide change désormais très rapidement de détenteur, avec l’arrivée de modèles plus récents.

Ces derniers temps, cet honneur revient au Tianhe-2 du National Super Computer Center à Guangzhou (Chine), dont la vitesse de pointe théorique est de 54 902,4 téraflops (54,9 pétaflops). La puissance de calcul de la machine n’a plus été égalée depuis la mi-2013.

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