Le CIO peut être plus ambitieux dans ses projets numériques

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Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Plus question de parler d’émergence du “numérique” puisque nous sommes désormais en pleine ère de la numérisation. Même si la plupart des CIO restent (trop ?) prudents dans leurs projets et se limitent souvent à la numérisation purement opérationnelle. Dixit Dave Aron, analyste chez Gartner.

Cette année encore, Gartner a lancé une enquête mondiale à grande échelle portant notamment sur les projets de numérisation des CIO. Au total, 1 075 CIO de la zone EMEA ont ainsi été interrogés. Dave Aron, analyste chez Gartner, en a présenté les résultats dans le cadre du Gartner Symposium/ITxpo de Barcelone ainsi que lors de notre événement CIO of the Year.

Son message principal ? “Nous sommes en plein dans l’ère du numérique, mais cette numérisation porte aujourd’hui surtout sur les activités opérationnelles. Le potentiel du numérique est toutefois nettement plus important et pas encore suffisamment exploité”, estime Aron.

Ainsi, 34 % des CIO européens estiment qu’une augmentation du chiffre d’affaires résultant d’une meilleure gestion constitue l’impact majeur de la numérisation sur leur organisation. Pour 66 %, cet argument fait partie de leur top 3. En deuxième position, vient l’accroissement de l’activité grâce aux canaux numériques, cité par 21 % des CIO parmi leurs priorités majeures. Enfin, un peu moins de 50 % classe cet argument dans son top 3.

En revanche, 7 % à peine des CIO européens évoquent l’ouverture de marchés totalement nouveaux, un résultat encore inférieur à la moyenne mondiale de 10 %.

En bas de l’échelle, la réponse “crossing industry boundaries” n’est donnée que par 2 % à peine des CIO. “Cela prouve selon moi que les CIO ne sont pas suffisamment ambitieux dans leurs projets de numérisation et qu’ils cherchent surtout la facilité”, ajoute Aron.

“C’est ainsi que l’on ne voit pratiquement pas de fabricant de matériel se mettre à offrir également des services financiers et dès lors conquérir de nouveaux marchés. C’est aussi flippant pour la plupart des CIO. Et pas seulement les CIO d’ailleurs. Lorsque l’on parle de projets de transformation numérique, c’est toute l’entreprise qui doit s’impliquer, estime encore Aron. Mais le CIO reste le mieux placé pour continuer à mettre le sujet à l’ordre du jour, ne serait-ce que pour démontrer au CIO et aux autres membres de la direction le potentiel de la numérisation et ses différentes voies.”

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