Le chef de service Walter Coenraets quitte lui aussi la Computer Crime Unit

Les pirates font régulièrement partie d'organisations mafieuses. Parvenir à récupérer même une partie de la fraude est donc plutôt rare...

La Computer Crime Unit de la police fédérale devrait accueillir 44 personnes, mais actuellement, seules 20 y travaillent. C’est à présent le chef de service Walter Coenraets qui tire sa révérence, selon les journaux de Mediahuis.

Alors que quasiment tous les phénomènes criminels classiques – des intrusions dans les habitations aux vols de voiture – sont en régression, la criminalité IT, elle, croît nettement. Le nombre de plaintes en la matière a en effet grimpé de 24.774 en 2008 à 45.250 en 2017. Mais la FCCU, créée en réaction à la criminalité en ligne croissante, ne dispose pas assez de personnel depuis des années déjà.

Pour garantir un fonctionnement normal, l’unité a besoin de 44 membres. Aujourd’hui, ils ne sont que 20. De plus, seuls six d’entre eux ont le profil technique spécialisé qu’exige la lutte contre la cybercriminalité. Or voici à présent que le chef de service de la FCCU, Walter Coenraets, quitte le navire, pour devenir chef de corps de la zone de police Balen-Dessel-Mol.

Cela faisait des années déjà que Coenraets tirait la sonnette d’alarme à propos du sous-effectif du service. Dans un courrier adressé à la direction de la police fédérale, il avertissait en 2018 déjà des conséquences: ‘Nous risquons d’être plus fortement exposés aux cyber-attaques’, écrivait-il. Le gouvernement fédéral se proposa alors de pallier le manque de personnel, mais l’objectif est donc encore loin d’être atteint.

Le ministre de l’intérieur Pieter De Crem (CD&V) a laissé entendre via son porte-parole qu’il ‘fait ce qu’il peut dans les limites du gouvernement en affaires courantes pour faire face au manque de personnel en question’.

Contenu partenaire