Le Belge ne veut pas partager ses données fitness avec son assureur

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Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Un assureur américain récompense ses clients qui partagent avec lui leurs données de santé. Mais ce genre de partage n’est provisoirement pas du goût du Belge moyen, nous apprend une enquête réalisée par Unisys.

Accorder des ristournes aux clients, lorsqu’ils envoient à leur assureur les données stockées par leur traceur fitness et d’autres appareils de suivi: voilà ce que fait depuis peu la compagnie d’assurance John Hancock, l’un des plus anciens et importants assureurs sur la vie nord-américains. Dans un article d’opinion, Mark Lambrecht (SAS) y est allé d’un ‘pourquoi pas nous aussi?‘, mais le fait est que la majorité des Belges n’y est manifestement pas encore prête. Seuls 23 pour cent d’entre eux acceptent en effet l’idée de partager les données des traceurs fitness avec leur compagnie d’assurance, comme nous l’apprend l’Unisys Security Index résultant d’une enquête effectuée parmi 13.000 personnes. 60 pour cent des Belges indiquent même être totalement opposés au partage de leurs données fitness. En comparaison avec le reste du monde, ce sont les Belges et les Néerlandais qui voient le moins de plus-value à partager leurs données de santé avec leur assureur. En Malaisie, au Brésil et aux Philippines par contre, plus de la moitié des personnes interrogées estime que c’est une bonne idée.

De préférence ne pas partager de données personnelles

Du rapport, il ressort que les Belges n’apprécient en général pas de partager leurs données personnelles avec des organisations publiques et privées. Parce qu’ils ne font pas confiance à ces organisations ou qu’ils craignent que le niveau de protection soit insuffisant pour garantir une transaction sûre. Les Belges apprécieraient davantage le partage de leurs données, s’ils pensaient que cela pourrait avoir un impact positif sur leur santé. 74 pour cent pensent par exemple qu’il est intéressant que de l’équipement médical, comme des pacemakers, puisse communiquer directement avec leur médecin.

Crainte de vol d’identité et de fraude

Ce que l’enquête démontre aussi, c’est que les Belges craignent surtout les menaces du genre fraude à la carte bancaire et vol d’identité. Pour ce qui est des obligations financières en ligne, quasiment la moitié (49 pour cent) se déclare ‘très’ à ‘extrêmement’ soucieuse. 62 pour cent des répondants à l’enquête indiquent que la fraude à la carte bancaire et le vol d’identité sont les plus grands dangers auxquels ils sont confrontés actuellement. L’inquiétude générale sur l’état de la sécurité en ligne a du reste progressé de quatre pour cent par rapport à l’année dernière et est la deuxième plus importante source de préoccupation du Belge.

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